Interview par Fokus-online.be

« Sois forte, n’aie jamais peur et crois toujours en toi »

Shy’m, c’est un sourire craquant, un talent pluriel et une détermination à toujours avancer. Elle nous confie les secrets de son succès

Shy’m, c’est un sourire craquant, un talent pluriel et une détermination à toujours avancer. La chanteuse/danseuse et star télé, nous confie les secrets de son succès. Un parcours réussi, pavé d’amour, de sacrifices et de confiance en soi.

Tamara Marthe en a fait du chemin depuis sa Trappes natale, modeste banlieue en bordure de Paris, l’attirante Ville Lumière. La jeune fille d’origine antillaise n’est alors pas encore Shy’m mais, instinctivement, elle y travaille. À force de cours intensifs de chant et danse, et de shows qui engloutissent tout son temps libre, en parallèle avec ses études. En 2006, à 21 ans, Tamara devient « Shy’m ». « Shy » pour timide et « m » pour Martinique, le pays natal de son père. La jeune artiste superbe et dynamique est fin prête à conquérir le grand public. Son premier album Mes fantaisies sera un succès instantané. L’histoire d’amour avec ses fans (700.000 followers sur Instagram – #instashym) n’a fait que se renforcer, et encore davantage avec son dernier album en date Agapé (qui signifie « Amour »), sorti en avril et directement classé n°1 des précommandes sur iTunes.

Shy’m, née dans la musique et la danse, a le rythme chevillé au corps et à la voix. Comme elle le raconte: « Je chantais et mon père m’accompagnait à la guitare. Issue d’une culture créole, antillaise, il y a toujours eu de la danse, de la musique, la fête à la maison! » La belle métisse ne peut se résumer à ces deux disciplines car ses moteurs sont l’éclectisme et le renouvellement. Depuis 2011, elle irradie en télévision avec plusieurs participations comme candidate à « Danse avec les stars » sur TF1 (elle a gagné la saison 2), l’animation du télé-crochet « Nouvelle Star » sur M6 en 2017. Et même en actrice de fiction télé, cheveux teints en blond, pour la série « Profilage ». Un sacré parcours qui témoigne d’une force de caractère et d’une intelligence artistique à éviter de se laisser enfermer ou stagner dans un genre précis. Shy‘m nous livre sa recette de vie et son message aux jeunes pour jongler avec envies, famille, études et objectifs. Sans jamais se perdre.

Comment fais-tu pour être toujours dans la tendance?

« On ne sait jamais qu’on surfe sur la bonne vague avant que le public ne vous valide. Et je crois que c’est cette confirmation populaire qui prime. Mais l’essentiel n’est pas de courir absolument après une tendance. Cela doit être le résultat naturel d’une capacité de se remettre en question, de se renouveler, d’écouter ce qui se fait, d’être soi et d’espérer retrouver son public à chaque nouveau cap ou risque pris. Et que chaque retrouvaille avec le public ne suscite aucun: “déjà vous!” ».

Chanson, danse, écriture, télévision, cinéma…, tu es active partout. Comment te définirais-tu artistiquement parlant?

« Je dirais “tout terrain”? » Cet éclectisme vient du fait que je perçois des ponts entre chaque univers dans lequel je me lance. Je suis animée par une furieuse curiosité et envie d’apprendre, de faire de nouvelles choses et de me challenger en permanence. »

 Quelle a été la chose la plus difficile que tu aies eu à faire pour te démarquer, te différencier des autres?

« Je n’ai jamais cherché à me démarquer… sauf de moi-même. Ou plutôt de celle que j’étais au moment du précédent album, car le surplace artistique est dangereux. Mais cela n’a jamais été difficile. C’est plutôt un besoin, un instinct, une envie de changer, de ne jamais être la même, d’explorer des directions différentes à chaque fois même si elles sont risquées et moins évidentes. »

La plus belle chose est d’être soi-même, dans ce métier ou dans un autre. Être fort, courageux, audacieux, différent. Et d’en faire sa force, sa singularité .

Inspirer les jeunes, cela signifie quoi pour toi?

« Les accompagner au quotidien, leur donner une vision possible de ce qui peut leur sembler impossible, leur donner envie, leur montrer que finalement tout est accessible. Aussi, que la plus belle chose sur cette terre est d’être soi-même, dans ce métier ou dans un autre. C’est être fort, courageux, audacieux, ne pas avoir peur d’être différent mais d’au contraire, en faire sa force, sa singularité. »

Qu’est ce qui fait que Shy’m est Shy’m?

« Cela tient du fait que Tamara est Tamara et qu’elle donne de la force à Shy’m. Et vice versa. »

Dans ton nouvel album Agapé, se mêlent plein d’univers différents. Tu reviens à des sonorités plus urbaines R’n’B ou Hip-Hop. Quels artistes t’ont influencée durant ta jeunesse?

« Oh! …j’ai toujours écouté vraiment de tout. Du bluesman français Bill Deraime à la chanteuse soul et jazzy Jill Scott, en passant par Jacques Brel, Tracy Chapman, le groupe féminin américain TLC de R’n’B. Et, plus récents, le groupe Red Hot Chili Peppers et Beyoncé. »

D’où te vient ton inspiration?

« De mon cœur. De mes cris. »

Si tu devais dire quelque chose aujourd’hui à la jeune Shy’m de 2006 qui sortait alors son premier album, qu’est-ce que ce serait?

« Sois forte. N’aie pas peur. Tout va bien se passer… »

Comment définirais-tu ton univers?

« “Indéfinissable”, car en mouvance perpétuelle. »

Mon inspiration me vient de mon cœur et de mes cris.

Comment as-tu réussi à conjuguer passion et études?

« En assumant un emploi du temps plus chargé que celui de mes camarades de classe. Je sortais des cours pour aussitôt filer prendre et donner des cours de danse. Je faisais des shows le week-end plutôt que d’aller m’éclater au parc Astérix… Je me levais tôt pour continuer mes devoirs… Mais tout ça poussée par de profondes envie, désir, amour pour tout ce que je faisais. J’allais en cours, ma mère m’accompagnait et venait me chercher à la danse le soir. Pareil le week-end. C’était un défi quotidien d’autant que mes parents voulaient absolument que je passe mon baccalauréat. Que j’ai obtenu à 17 ans. Mais rien n’a jamais été des concessions. Je me considérais au contraire très chanceuse. »

 T’es-tu sentie soutenue dans ton choix d’études et ta passion?

« Oui. J’ai eu énormément de chance sur ce point. Malgré des choix peu rassurants pour ma mère, elle m’a toujours soutenue et suivie dans mes choix. Ce fut un échange aussi, un pacte. Une confiance mutuelle à établir. Respecter mes engagements scolaires afin de pouvoir continuer ma passion. »

 Côté vie sociale, s’investir à ce point dans sa passion et ses études, ça se passe comment?

« Ça se passe très bien à condition d’avoir des parents et amis patients et aimants… On trouve toujours du temps pour les gens qu’on aime. Et, en retour, ces proches trouvent toujours l’amour pour nous comprendre, nous soutenir et nous “attendre”. »

SMART FACT 

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes Belges en 2019?

« De n’avoir peur de rien. Et surtout pas de l’échec. Il faut se lancer, se faire confiance, même si on est le seul à croire en soi. Mieux vaut les expériences, les leçons, que les regrets ou les loupés. Cela représente l’apprentissage de la vie, de soi. »

26.06.2019
par Fokus-online.be
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