Interview par Thibaut Van Hoof

Happart et Carrasco: Coupe du Monde, vie de famille et projets professionnels

Elle est une ex-Miss Belgique devenue influenceuse, il est Diable Rouge et joue dans un des plus grands clubs européens. Professionnellement, Noémie Happart et Yannick Carrasco ont tout pour être heureux. Et c’est encore plus vrai au niveau personnel, puisqu’ils sont les heureux parents d’un petit Naël depuis le 2 juillet. Les derniers mois de l’année seront donc chargés, entre une Coupe du Monde au Qatar, une vie de famille chamboulée, et d’autres projets encore.

C’est depuis leur maison de Madrid que Noémie Happart et Yannick Carrasco ont pris le temps de répondre à nos questions entre deux déplacements européens pour Yannick, joueur de l’Atletico Madrid. L’occasion pour eux de se pencher sur les mois à venir, avec une période hivernale qui s’annonce chargée à tous les niveaux. Il y a d’abord la Coupe du Monde au Qatar qui approche à grands pas, mais aussi une vie de famille pleine de découvertes depuis la naissance de leur fils, Naël, au début du mois de juillet. Tout cela sans compter la vie d’influenceuse de Noémie, qui nourrit d’autres projets dans les mois à venir. Rencontre avec un couple souriant et attachant, en toute simplicité.

Commençons d’abord avec vous, Noémie. Influenceuse, voilà un terme qui englobe toute une série de métiers. Que faites-vous exactement ?

« En fait, je n’aime pas tellement ce terme. Je suis indépendante et je préfère parler d’un métier d’image, de communication et de marketing. J’ai d’ailleurs un diplôme en marketing, et j’utilise donc tout ce que j’ai pu apprendre durant mes études. En résumé, j’essaye de mettre en place des campagnes de publicité pour les marques avec lesquelles je travaille. J’ai repris cette activité il y a peu et je m’y épanouis. »

Vous n’aimez pas le terme “influenceuse”. Pourquoi  ?

« Car, il donne souvent une mauvaise image à notre métier, et que c’est un raccourci un peu facile pour une activité qui rassemble beaucoup de compétences acquises au fil des années. En fait, je vois plutôt cela comme du marketing traditionnel, mais sur les réseaux sociaux. Il y a vraiment une recherche au niveau de la créativité, et tout un système mis en place. De plus, je travaille uniquement avec les marques qui m’intéressent et qui ont des valeurs qui me correspondent. Je ne veux pas faire n’importe quoi, comme certaines personnes qui nuisent à l’image de ce métier. En réalité, il s’agit d’un nouveau métier et il est donc normal qu’il y ait des dérives. Moi, j’essaye de rester à l’écart de ces polémiques. »

On remarque aussi que vous restez assez discrets sur votre vie sur les réseaux sociaux. C’est une volonté de garder chacun son espace privé et de ne pas se “marcher dessus” ?

Noémie Happart : « En effet, on aime bien garder notre intimité et notre vie privée pour nous. Certains la partagent, mais ce n’est pas notre truc, à part pour publier quelques photos de moments importants de notre vie. Mais à part cela, nous restons discrets sur notre quotidien. »

Yannick, impossible d’évoquer vos projets professionnels sans parler de la Coupe du Monde qui débutera le dimanche 21 novembre prochain.

« Il y a évidemment ce gros événement qui arrive et qui chamboulera toute la saison, puisqu’elle se jouera en hiver. Le calendrier est impacté, et ce sera une nouvelle expérience pour tous les footballeurs. Il faudra s’y adapter, mais je pense que cela sera plutôt positif, en fait, car on sera plus frais que pour un grand tournoi qui arrive en fin de saison, quand on est tous fatigué après les efforts fournis avec notre club. De plus, il ne s’agira pas de penser aux vacances après la Coupe du Monde, puisque la saison en club reprendra directement derrière. La saison sera très longue. »

Je n’aime pas trop le terme d’influenceuse, il donne souvent une mauvaise image de mon métier.

— Noémie

Noémie, vous allez être la première fan de votre mari, évidemment. Quel est votre rôle pendant un tournoi aussi important ?

« Mon rôle est de le soutenir et de le supporter au maximum, tout simplement. On sait que c’est une période difficile physiquement et mentalement, mais on compte aussi sur leur talent pour faire de grandes choses ! En général, on essaye toujours de communiquer via des messages et des appels vidéo tout au long d’un tournoi. On a aussi la chance que Roberto Martinez organise des Family Days durant chaque tournoi. C’est l’occasion de passer une journée ensemble et de voir les autres joueurs et leur famille autour d’un dîner. C’est toujours très agréable et cela fait du bien à tout le monde. »

Vous serez donc sur place durant toute la Coupe du Monde ?

« Je suis en train de regarder et tous les hôtels affichent complet. C’est donc assez compliqué d’arranger les voyages, surtout avec notre fils qui est encore tout petit. À Madrid, c’est facile d’aller au stade avec lui, car les familles sont toutes dans une tribune à l’écart de la foule, mais ce ne sera pas le cas lors de la Coupe du Monde. Nous n’avons pas encore pris de décision, mais on fera pour le mieux. »

Ce Mondial provoque aussi beaucoup de polémiques par rapport au respect des droits humains au Qatar. Quelle est votre position à ce sujet ? Vous devez être dans une position délicate…

Yannick  Carrasco: « J’essaye, comme la plupart des joueurs, de ne pas mélanger le football et le reste. Je pense que notre rôle est de nous concentrer sur notre métier qui est de proposer du spectacle. C’est très compliqué de donner son avis. Il ne faut pas oublier que c’est un rêve et un accomplissement pour un joueur de football de jouer une Coupe du Monde.

Noémie Happart : « Les joueurs sont dans l’embarras et on peut le comprendre. Mais je trouve que ce n’est pas à eux de dire “on n’y va pas”, mais aux pays et aux fédérations. »

Noémie Happart

Parlons maintenant de votre vie privée. Comment se passe votre vie à Madrid en hiver ?

Noémie Happart : “Nous sommes tous les deux d’origine espagnole, donc on n’est pas trop dépaysés. On a beaucoup d’amis ici, en plus de notre vie professionnelle. Cela bouge souvent avec les transferts et autres, mais on se sent à la maison ici. Nous avons vraiment trouvé nos marques.

Yannick  Carrasco: « Nous avons encore pas mal d’attaches en Belgique aussi, évidemment. J’ai passé une grande partie de ma vie loin du pays, mais j’adore y revenir car j’y ai plein d’habitudes. À Madrid, il y a évidemment beaucoup de choses à faire. La vie bouge beaucoup et on peut par exemple vivre et manger tard le soir, cela offre plein de possibilités. En plus, on n’est pas très loin de la Belgique en avion. »

Vous y avez d’ailleurs fait votre retour après une aventure en Chine. Cela veut dire que vous comptez vous y installer pour de bon ?

Yannick Carrasco : « J’ai encore pas mal d’années devant moi professionnellement, donc on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Je ne sais pas où je finirai ma carrière, et je n’y pense pas encore, pour être honnête. On ne réfléchit pas encore à l’après carrière. Madrid est une ville où on se sent bien, mais je me sentais bien aussi à Monaco, par exemple. »

Et puis à Madrid, il y a d’autres Diables Rouges. Eden Hazard et Thibaut Courtois jouent au Real, et Axel Witsel a rejoint Yannick à l’Atletico. Vous vous voyez souvent ?

Yannick Carrasco : « Axel venait souvent chez nous quand il est arrivé car sa femme et ses enfants je l’avaient pas encore rejoint à Madrid. Ils viennent de s’installer dans leur maison. Je le vois bien sûr régulièrement sur le terrain, mais on a un groupe qui s’entend bien et on fait souvent des choses tous ensemble, avec les femmes et les enfants. »

Noémie  Happart: « Avec Axel Witsel et sa femme, on a déjà le point commun d’être Liégeois, donc on se connaît depuis des années. C’était plus facile pour lui d’avoir un repère en arrivant. »

Yannick Carrasco : « Pour Thibaut et Eden, c’est plus compliqué, car nos programmes ne sont pas les mêmes. Mais ce n’est pas vraiment une question de rivalité entre clubs. J’ai déjà vu Eden à Madrid, mais pas forcément avec nos familles. »

Cette année, les fêtes de fin d’année seront aussi particulières pour différentes raisons. Il y aura un retour du Mondial, qu’on espère le plus tardif possible, et surtout le premier Noël de votre fils. Comment cela se passe les fêtes chez les Carrasco ?

Noémie Happart : « Cela se fait toujours en famille, et jamais seuls ! On essaye de réunir tout le monde : nos parents, nos frères et sœurs, etc. C’est vraiment super important pour nous de voir un maximum de monde car les occasions sont rares pendant l’année. Et quand on ne peut pas rassembler tout le monde pour un soir, on fait le tour de la famille. Pour le menu, on n’est pas fixé sur un menu traditionnel, et on change chaque année selon nos envies. L’an dernier, c’étaient des grillades, par exemple. On a déjà fêté cela avec des amis guadeloupéens il y a quelques années. C’était inattendu, mais très bon aussi. »

« Nous avons déjà fêté Noël au ski, c’était également une belle expérience. Mais cette année, ce sera surtout le premier Noël avec notre bébé. On va directement l’inclure dans nos petits rituels, même s’il a déjà l’habitude de tout faire avec nous. Il aura un peu plus de cinq mois, il va peut-être même pouvoir manger un petit peu avec nous. Cela va être magique de lui faire découvrir tout ça. »

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Noémie et Yannick Carrasco  lancent un nouveau concept à Awans, en région liégeoise.

« Nous sommes en plein travaux, mais nous allons ouvrir en novembre un centre offrant plein d’activités et de soins différents pour les femmes, explique Noémie. Ce sera un véritable temple de la femme, avec du coaching, des cours de sport, des espaces de soins et de beauté, en fait tout ce qui peut rendre plus agréable quotidien des femmes. Un volet santé est également prévu, avec également un accompagnement psychologique. »

Autre particularité : ce centre ne sera accessible qu’aux femmes. « Nous avons vu ce genre de lieu un peu partout durant nos voyages, et cela manque vraiment en Belgique, observe-t-elle. Le but est de permettre aux femmes de s’épanouir à tous les niveaux, et de pouvoir faire du sport sans avoir un mec lourd qui vienne les draguer (rires). Nous mettons tout cela en place au fur et à mesure, et nous y ouvrirons aussi un espace nutrition et un food bar qui ne proposera que des produits sains. »

 

18.11.2022
par Thibaut Van Hoof
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