Le pouvoir de l’échec positif
Le nombre de jeunes entrepreneurs a augmenté de près de 30 % au cours des 5 dernières années. Ils sont de plus en plus nombreux à franchir les étapes menant à des carrières non traditionnelles. « Envisager l’échec comme une opportunité d’apprentissage ouvre des portes. »
L’échec a toujours eu une connotation négative. Aujourd’hui, les choses changent, en particulier chez les jeunes. Unizo constate que la peur de l’échec est moins présente chez les jeunes adultes aujourd’hui qu’il y a 50 ans, de même que le besoin d’un revenu stable. De nos jours, l’échec est davantage vu comme une expérience d’apprentissage, ce qui les rend naturellement plus disposés à prendre des risques au cours de leur carrière.
Ouvert d’esprit
Les jeunes du XXIe siècle sont connus pour leur esprit d’entreprise et leur volonté à s’engager dans une carrière non traditionnelle. Ouverts d’esprit, ils aspirent à un travail qui correspond à leurs valeurs et à leurs passions. Cette mentalité, propice au risque et à l’innovation, a conduit à la diversité et au renouveau du marché du travail.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes », déclare Gerrit Budts d’Unizo. « Au cours des 5 dernières années, le nombre d’entrepreneurs de moins de 29 ans a augmenté de 29,5 %, passant de 70 100 à 90 800. La tranche d’âge la plus jeune, celle des 18 à 21 ans, se démarque elle aussi avec une augmentation de pas moins de 72%. » Ces chiffres montrent que les jeunes font leur chemin dans l’entrepreneuriat. « Cette augmentation s’explique en partie par le statut d’étudiant indépendant », explique Budts. « Depuis le 1er janvier 2017, les étudiants peuvent demander le statut d’étudiant indépendant, un phénomène clairement en hausse : environ 800 étudiants indépendants se déclarent chaque année en Flandre. Entre 2017 et début 2022, leur nombre total a augmenté de 89 %. »
L'échec positif n’est pas une poursuite aveugle de l’échec.
Dynamique rafraîchissante
Selon la psychologue Elke Geraerts, l’état d’esprit de la nouvelle génération d’entrepreneurs joue également un rôle. « Ils osent franchir le pas et se rendent compte que l’échec ne doit pas nécessairement être négatif. L’échec positif n’est pas une poursuite aveugle de l’échec. C’est un choix conscient de sortir de sa zone de confort, d’apprendre des revers et de renforcer la résilience. Considérer l’échec comme une possibilité d’apprentissage ouvre la porte à de nouvelles opportunités et favorise l’innovation et la croissance. »
L’émergence de l’échec positif chez les jeunes carriéristes crée une dynamique inspirante et rafraîchissante sur le marché du travail. Il met l’accent sur la résilience, la persévérance, le courage et la prise de risques. Ce nouvel état d’esprit peut transformer les carrières individuelles et propulser notre société vers plus de créativité et de progrès.