« Les organisations doivent tenir compte au maximum de la nouvelle façon de travailler »
Depuis la pandémie, le bien-être des travailleurs est devenu, à juste titre, un sujet dont on parle partout. Mais comment les organisations doivent-elles le mettre en oeuvre dans la pratique ? Mirjam Draese, People & Culture Business Partner pour JTI Benelux, partage quelques idées.
Diversité, inclusion, égalité des genres, préjugés, bien-être mental … autant de sujets qui figurent en priorité à l’ordre du jour. Et cela pas seulement dans les petites entreprises occupant un nombre limité de collaborateurs, que l’on peut suivre de près. Les grandes entreprises et les multinationales prennent, elles aussi, ces sujets à bras le corps. JTI, active dans plus de 130 pays, est l’une de ces multinationales.
« L’avantage que présente une multinationale dans ce cadre est de disposer de bien plus d’outils. », explique Mirjam Draese. « Un éventail de programmes et de possibilités pour prendre des mesures préventives et qui permettent de bien prendre soin des travailleurs. Le grand défi d’une multinationale est d’opérer dans différents pays, qui ont tous leur propre réglementation. Sans entrer dans le détail, celle-ci peut parfois varier considérablement en ce qui concerne les genres. Mais le congé familial, par exemple, est le même partout dans notre entreprise : 20 semaines minimum et rémunérées, tant pour les hommes que pour les femmes. Ce faisant, on instaure l’égalité d’une manière très concrète. »
Lorsque les gens voient à quel point les travailleurs sont bien traités dans votre entreprise, vous êtes perçu comme un employeur attrayant.
Flexibilité et personnalisation
Pour Mirjam Draese, il est tout à fait logique que le personnel soit au centre de l’attention dans l’organisation. « C’est aussi une question de rétention, particulièrement dans la guerre des talents qui règne aujourd’hui. Il faut maintenir le personnel satisfait, si l’on veut le garder à bord. De plus, soyons francs, miser sur le bien-être des travailleurs est également une façon d’œuvrer à l’image de l’employeur : lorsque les gens voient à quel point les travailleurs sont bien traités dans votre entreprise, vous êtes perçu comme un employeur attrayant. N’oubliez pas non plus que les jeunes potentiels et autres futurs travailleurs comptent – à juste titre – sur l’employeur pour qu’il prenne soin d’eux. Les travailleurs espèrent davantage de flexibilité et de personnalisation : la jeune génération, tout particulièrement, n’est plus en phase avec l’approche du travail de 9 à 17 h et adhère pleinement à la nouvelle façon de travailler. Les employeurs doivent en tenir compte au maximum. Pas seulement en indiquant qu’ils sont d’accord avec ce changement, mais en organisant des ateliers, des formations, des master classes, en œuvrant à créer une culture d’entreprise, à la durabilité, etc. Des mesures qui prouvent que l’on prend la chose au sérieux. »
Les entreprises tiennent donc de plus en plus compte du bien-être des travailleurs, mais Mirjam Draese voit-elle encore des lacunes auxquelles remédier ? « On voit actuellement de nombreuses organisations appliquer une approche générale. Or je pense qu’il convient de miser davantage encore sur l’individu dans l’organisation, en dialoguant, en organisant des séances de brainstorming, etc. Cela permet de développer un programme basé sur ce dont les gens ont réellement besoin. »