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L’industrie sidérurgique recrute !

07.05.2021
par Fokus Online

Si la sidérurgie peut encore parfois souffrir d’une image obsolète, pourtant dépassée, les choses évoluent dans le bon sens ! La preuve puisque ce type d’industrie cherche à muscler son management. Avec des emplois variés, porteurs d’avenir et de défis, à destination d’ingénieurs plus expérimentés et dotés de solides compétences managériales.

Redoubler d’efforts

Souvent forcée de redoubler d’efforts pour attirer les meilleurs profils, la sidérurgie a donc été obligée repenser son approche du recrutement. Et la nouvelle politique porte ses fruits. « La sidérurgie est parfois considérée, à tort, comme un secteur désuet. Il y a trois ans, par exemple, nous devions pratiquer davantage  d’approche directe pour attirer les bonnes compétences. Mais c’est tout doucement de l’histoire ancienne », pointe Jean-Paul De Bartolo. Il est Head of Human Ressources Europe chez NLMK. Le plus gros producteur d’acier de Russie et l’un des acteurs à l’international. « Alors qu’un pays ne peut pas se passer d’un produit comme l’acier. Recyclable à l’infini, ce matériau est essentiel. Il y a en partout autour de nous, quand on y réfléchit bien. Alors, oui, le secteur offre un panel de fonctions passionnantes et à la pointe de la technologie. Notamment pour des ingénieurs expérimentés. »

Bref, dans un futur proche, il faudra donc faire face à un double défi pour s’adjoindre ces bonnes compétences. Car, outre le fait de passer au-delà de ces préjugés, « laminer une tôle ne s’apprend pas à l’école ! Nous devons donc identifier des gens dotés des bonnes compétences. Et qui souhaitent continuer à apprendre durant le reste de leur carrière. » Car il s’agit en fait de la meilleure manière, voire de l’unique moyen, de déployer l’apprentissage « sur le terrain ». Et donc d’évaluer et d’observer si la future recrue dispose des bons réflexes techniques en termes de maintenance et d’opération. Aussi des bonnes capacités de leadership. Autant de compétences essentielles dans la sidérurgie.

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La sidérurgie a encore le vent en poupe !

La tâche des départements RH sera alors de réussir le grand écart entre compétences techniques de ses candidats, capacités de leadership et personnalité adaptée. « Mais tout cela garantit un job varié, porteur d’avenir, qui s’inscrit dans une logique de formation continue. Et puis, en plus de tout ceci, il ne faut pas oublier les aspects liés à l’innovation et à la recherche & développement que représente cette industrie ! La Wallonie est devenue un pôle de développement mondial pour le développement de l’industrie sidérurgique ! Il faut bien comprendre qu’une partie de l’avenir de l’acier mondial. »

Le défi du département RH de NLMK est alors de réussir le grand écart entre capacités de leadership, personnalité adaptée aux valeurs de l’entreprise et compétences techniques de ses candidats. « Mais tout cela garantit un job varié, porteur d’avenir, qui s’inscrit dans une logique de formation continue. Et puis, en plus de tout ceci, il ne faut pas oublier les aspects liés à l’innovation et à la recherche & développement. NLMK a fait de la Wallonie un pôle de développement mondial ! Il faut bien comprendre qu’une partie de l’avenir de l’acier mondial se déroule ici. » En témoigne l’investissement de 30 millions d’euros pour le site de NLMK Clabecq.

De quoi permettre à la filiale wallonne du groupe d’origine russe de devenir leader incontestable et incontesté dans la production de tôles moyennes et fortes de faibles épaisseurs. De plus, la modernisation du laminoir permettra aussi de réduire la consommation de gaz et les émissions de CO2. « Mais le recrutement doit, donc, aussi, s’adapter ! »

Un nouveau processus de recrutement !

Et, à recrutement de profils spécifiques, politique de recrutement forcément atypique quand il s’agit de trouver les bons ingénieurs. Nos experts poursuivent : « Dans le cadre d’un processus de recrutement  »classique », la première rencontre se tient souvent uniquement entre le candidat et les ressources humaines. Et la rencontre entre le candidat et le business aura généralement lieu plus tard, lors d’un autre rendez-vous. Il faut que le premier point de rendez-vous avec la société soit déjà constitué à la fois du business et des ressources humaines. Être capable de discuter ‘’technique’’ dès le début du processus de recrutement est primordial pour les ingénieurs ! » 

Une façon de procéder comportant deux avantages essentiels. D’abord, elle permet, en un seul rendez-vous de se faire une idée de toutes les compétences du candidat. Et d’offrir aux potentielles futures recrues une discussion technique, orientée opérations, dès le début du processus. En entrant dans le vif du sujet dès la 1ère rencontre, on économise du temps pour la suite du processus de recrutement. Aspect grandement apprécié par le candidat. « Et puis, intervient aussi la notion du  »on se complète l’un l’autre » » complète Magali Van Droogenbroeck, Talent Acquisition Manager Belgium Holdings. Si on mène un entretien uniquement RH ou technique à sens unique, on risque de passer à côté du bon équilibre, et donc du bon profil. Ensuite, et toujours dans un laps de temps très restreint, un panel d’interviews est organisé afin de permettre aux candidats et à l’industrie sidérurgique d’évaluer de façon plus précise la puissance d’une éventuelle collaboration. »

Nous préparons le futur de l’entreprise grâce à une vision RH qui saura supporter les développements de l’entreprise et de ses collaborateurs pour arriver aux bonnes opérations et à un management idéal.

Belle dynamique en termes de recrutement

Moyennant cette nouvelle façon de considérer le parcours du candidat, la sidérurgie peut parvenir à une très belle dynamique en termes de recrutement de son management. Comme en témoignent les équipes RH de NLMK. « Il faut surtout se concentrer sur l’acquisition de potentiel plutôt que de recruter pour un besoin ponctuel. Nous préparons le futur de l’entreprise grâce à une vision RH qui saura supporter les développements de l’entreprise et de ses collaborateurs pour arriver aux bonnes opérations et à un management idéal. »  Et les résultats ne sont pas faits attendre. Par exemple, NLMK a recruté pour l’une de ses entités 15 personnes depuis décembre 2020 ! « À ce jour, l’entreprise cherche encore une dizaine de personnes très expérimentées en termes de technicité, de leadership et de maintenance. » Un résultat très encourageant pour ce type d’industrie au sens large.

Un avenir collaboratif !

Et pour la suite, si la pandémie de Covid n’a pas trop fait souffrir le secteur, puisque, vu la baisse de la production mondiale, les prix ont, eux, flambé. N’en reste pas moins que la sidérurgie devra se réinventer sur deux fronts. Le recrutement, mais aussi les méthodes de travail ! Et, concernant ces dernières, le recours au télétravail n’est pas toujours considéré comme une des pierres angulaires de l’avenir de cette industrie à moyen terme. « Parce que dans notre type d’industrie, la partie collaborative est aussi essentielle ! Il nous parait donc fondamental que nos collaborateurs puissent se croiser, apprendre les uns des autres et échanger, même informellement, sur toute une série de sujets. C’est, en tout cas pour nous, la meilleure manière d’obtenir le management le plus adapté possible. »

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