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RH du secteur énergétique à l’épreuve des changements !

17.02.2022
par Fokus Online

Les bouleversements divers et très variés qui traversent le secteur de l’énergie poussent sans cesse à la recherche de nouveaux talents et à la nécessité de faire évoluer les compétences en interne. Des experts dans le domaine nous en disent plus…

L’évolution

Le monde de l’énergie n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a quelques années. Comme le commente Frédéric Demars, Directeur des Ressources Humaines chez ORES: « Le constat est clair : le paysage énergétique évolue vers davantage de complexité et réclame des compétences de plus en plus spécifiques. Avant, le système était unidirectionnel. À savoir qu’une source produisait de l’énergie et un réseau la convoyait vers sa destination finale : le consommateur. Tout a changé avec l’arrivée des énergies vertes, d’origine renouvelable. Le système est devenu multidirectionnel, puisque tout le monde peut devenir producteur d’énergie. Cela induit une gestion plus « intelligente » du réseau. Avec, par exemple, les technologies de la communication et de l’information, les plateformes de données et l’intelligence artificielle. L’objectif étant de permettre l’intégration de la production d’origine solaire ou éolienne au mieux, tout en assurant la stabilité et la sécurité du réseau et de nos clients qui l’utilisent. »

Profondes répercussions et modifications

Et cette modification fondamentale de l’écosystème entraîne bien entendu de profondes répercussions et modifications, à la fois sur l’évolution des compétences dont on dispose en interne, mais aussi sur celles qu’il faut aller chercher à l’extérieur. Comme en atteste Géraldine Braem, Responsable du Service Talents chez ORES : « De manière générale, tout ceci fait que les profils que nous recherchons sont très divers et ne ressemblent plus forcément aux profils que nous recherchions il y a quelques années.

À titre d’exemple, chez ORES, nous avons le projet d’engager 250 personnes en 2022. Nous allons notamment rechercher une cinquantaine de talents techniques en électricité ou électromécanique (Bacheliers ou A2), et nous sommes également à la recherche d’une vingtaine de profils informatiques, notamment des architectes IT, mais aussi des profils plus spécifiques tels que des chefs d’équipe développeurs orientés .NET ou DATA. Nous avons aussi prévu de recruter des ingénieurs spécialisés en électricité / énergie et d’autres profils spécialisés, tels que des profils acheteurs expérimentés mais aussi des spécialistes Data (par exemple des spécialistes en gouvernance des données) ».

Le paysage énergétique évolue vers davantage de complexité et réclame des compétences de plus en plus spécifiques.

Les compétences pour les collaborateurs

Par ailleurs, en parallèle, il importe aussi de développer les compétences en interne. Frédéric Demars poursuit : « Nous commençons par identifier les compétences dont les talents auront besoin à l’avenir chez nous. Et nous mettons ensuite sur pied un parcours de formation adapté pour apprendre, par exemple, à utiliser les nouvelles technologies et à pouvoir s’adapter à l’évolution de nos métiers. »

Difficulté supplémentaire avec laquelle il faut également composer : le marché de l’emploi est tenduet certaines compétences sont en pénurie. « Je pense par exemple aux techniciens ou aux électriciens », reprend Géraldine Braem. « Il faudra donc les attirer avec les bons arguments car ils sont aujourd’hui très demandés. »

Trois atouts à mettre en avant

Le secteur énergétique possède trois atouts à mettre en avant, précise Frédéric Demars : « Tout d’abord, nous sommes un service public et un service au public. Nous aidons aussi les clients en situation précaireà disposer de ce bien essentiel qu’est l’énergie. Ce rôle sociétal est au cœur de notre action et porteur de sens. Ensuite, nous sommes l’un des moteurs de la transition énergétique et nous voulons à travers notre action participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique.

Enfin, cela fait un moment que nous nous attelons à développer les fameux « NWOW », les « New Ways Of Working », avec un mélange de solutions permettant en partie le télétravail tout en conservant quand même une présence au bureau – dans des bâtiments pensés pour favoriser les échanges, la collaboration et aussi le bien-être – car nous avons vu à quel point les discussions informelles entre collègues étaient essentielles. Pour finir, je résumerais en disant que le rôle des ressources humaines à l’avenir consistera à accompagner encore davantage le changement et à comprendre les craintes qui, parfois, se font jour chez certaines personnes par rapport à l’évolution technologique. En outre, nous devons constamment nous montrer proactifs pour anticiper nos besoins futurs et la façon dont nous allons pouvoir évoluer avec nos collaborateurs. Parce que le secteur de l’énergie n’en n’a pas encore fini avec ses mutations. »

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