droits
RH

Droits et prestations sociales : N’en perdez pas une miette !

22.06.2023
par Célia Berlemont

Vous ne connaissez pas vos droits ou ne savez pas comment les faire valoir ? Vous n’êtes pas seul.e ! C’est pourquoi, nous avons décortiqué le sujet en compagnie de Vincent Rouls, HR consultant chez Securex et Xuan-Lâm Nguyen, avocat chez NXL.

Qui dit droit du travailleur, dit entrée officielle dans la vie professionnelle. Et là, dès le départ, c’est la douche froide : pas de vacances annuelles pour les nouveaux travailleurs ! « Eh oui, en Belgique, il faut avoir presté une année complète de travail à temps plein pour ouvrir son droit à 4 semaines de congés annuels », explique Vincent Rouls. 

Pour pallier cette absence de repos lors de la première année de travail, les néo-travailleurs peuvent alors prétendre à deux types de congés : les vacances européennes et les vacances jeunes. Tandis que les vacances jeunes sont soumises à des conditions assez strictes : avoir moins de 25 ans au 31 décembre 2022 et avoir terminé ses études en 2022, les vacances européennes sont moins restrictives. Il n’est ni question d’âge, ni de date d’obtention de diplôme, mais bien d’une période d’amorçage de trois mois à prester avant de pouvoir prétendre à une semaine de congés. 

En Belgique, il faut avoir presté une année complète de travail à temps plein pour ouvrir son droit à 4 semaines de congés annuels.

Par la suite, la carrière avançant et les droits de congés étant acquis, les ‘’petits chômages’’ font leur apparition dans la vie du travailleur belge. Prévue au niveau fédéral, cette série de jours de congés rémunérés sert à couvrir des événements particuliers, soit au niveau familial, soit au niveau civique. Exemples : un mariage, une communion solennelle, un décès, etc. « Le nombre de congés octroyés peut aussi augmenter sur base de la commission paritaire du travailleur ou de la volonté propre de l’entreprise », ajoute Vincent Rouls. Pour faire face aux petits imprévus du quotidien, le travailleur belge dispose également de dix jours de congés par an dédiés aux « raisons impérieuses ». Non-rémunérés, ces congés pour raisons impérieuses (enfant malade, incendie, etc) peuvent, comme les petits chômages, être soumis à une demande de justificatif de l’employeur.

Tout au long de sa carrière, le travailleur belge va pouvoir bénéficier de congés thématiques et de crédit-temps avec motif, soit des formes spécifiques d’interruption de carrière (complète ou partielle) qui permettent de suspendre ou de réduire temporairement ses prestations de travail pour répondre à des besoins précis, ayant souvent trait à la santé d’un tiers. « Ces congés thématiques se composent de volets permettant d’assister ou de dispenser des soins à un membre de sa famille affectée par une maladie grave (congé pour assistance médicale ou soins palliatifs), mais aussi de s’occuper de son enfant de moins de 12 ans gravement malade ou de moins de 21 ans atteint d’un handicap, ou encore de soutenir une personne qui, pour diverses raisons, se trouve dans un état de vulnérabilité et de dépendance (congé pour aidants proches) », précise Xuan-Lâm Nguyen.

Vous envisagez de changer d’emploi ou souhaitez carrément apprendre un nouveau métier ? Le congé de sollicitation et le crédit-temps (pour suivre une formation) sont deux dispositions également offertes aux employés belges. Alors que le congé de sollicitation permet aux travailleurs en préavis, dans le cadre d’une démission ou d’un licenciement, de prendre un jour de congé hebdomadaire pour rechercher un nouvel emploi, le crédit-temps « pour suivre une formation reconnue » peut être obtenu, sous certaines conditions, si vous souhaitez entamer ou poursuivre des études. Vous ne le saviez pas ? Il y a plus qu’à !

droits

Article précédent
Article suivant