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Business

Nouvelles technologies : se frayer un chemin dans la jungle

25.11.2020
par Fokus Online

Facility management

« Ces dernières années, beaucoup de mots nouveaux font leur entrée dans le monde du facility management », annonce d’entrée Axel Tasiaux. Il est manager chez AREMIS. C’est une société de conseil spécialisée dans les technologies de gestion immobilière et la mise en œuvre des nouveaux environnements de travail. « On entend parler de BIM, de jumeau numérique, de smart building ou encore de maintenance anticipative. Cela confirme l’existence d’une évolution numérique importante dans le secteur. » Toutefois, selon l’expert, cette évolution se traduirait actuellement par une telle émulation. iI y a de quoi donner le tournis aux facility managers. 

Ergonomique

L’apparition des logiciels de dessin (notamment le BIM, Building Information Modeling) ont changé la donne en matière de gestion des espaces et d’inventaires. Ou de maintenance et encore de déménagements. « Ils sont devenus de plus en plus ergonomiques et ont offert de plus en plus de solutions. Grâce à internet puis aux applications mobiles », raconte Axel Tasiaux. La dernière grosse révolution est celle des données. 

 Chaque entreprise devrait songer à poser de bonnes bases pour ensuite avancer sereinement vers les nouveautés.

— Axel Tasiaux, AREMIS

Le big data

« Ce qu’on appelle le big data, l’explosion des données, a eu un énorme impact sur le facility management ces dernières années », confirme Jean-Baptiste Jacquemin. Il est cofondateur de la société SpaceID, spécialisée en audit des environnements de travail. « Aujourd’hui, le gestionnaire de bâtiment a des milliers de données à sa disposition assez rapidement. Des capteurs ou les équipements eux-mêmes apportent ainsi des informations sur l’occupation d’un lieu, la qualité de l’air, l’usure… » Sans oublier les données issues du plan du bâtiment, a fortiori si c’est un « jumeau numérique ». Une maquette 3D informatisée créée par le BIM. Et celles disponibles sur le cloud. « Ces sources d’informations ouvrent évidemment des perspectives remarquables en matière d’automatisation. Et aussi d’intelligence artificielle. Avec un champ immense de solutions à développer », termine Axel Tasiaux. 

Analyser comportement de l’humain

« Mon métier, c’est d’analyser le comportement de l’humain. Et de trouver les meilleurs outils pour accompagner ce dernier dans son espace de travail », explique Jacquemin. On touche en fait ici au vrai grand défi de notre temps pour le facility manager. Le changement des habitudes au sein des environnements de travail. « Les travailleurs sont de plus en plus nomades. Nous vivons à une époque de bureaux partagés, de télétravail et d’accès à distance. » Cette nouvelle organisation, que les entreprises encouragent tant pour des raisons économiques. Que de bien-être au travail et d’attractivité. Nécessiteront évidement de nouvelles connaissances. « L’idée pour une société, c’est de pouvoir mesurer, comprendre et anticiper les réalités complexes de ce nouveau type d’occupation », analyse Tasiaux. « Quelle est l’occupation réelle des espaces ? Est-ce que ceux-ci ne sont pas proches d’une saturation ? Comment les occupants s’y sentent-ils ? Trouvent-ils toutes les facilités dont ils ont besoin ? » 

Evolution numérique intense

L’acquisition éventuelle de technologies digitales et autres objets connectés devrait donc aujourd’hui être guidée. Par la nécessité de répondre à ces questions. « En cette période d’évolution numérique intense, je pense en tout cas que chaque entreprise devrait songer à poser de bonnes bases. Pour ensuite avancer sereinement vers les nouveautés. En fonction du contexte et des besoins qui lui sont propres. », analyse le manager d’AREMIS. Comprenez également : ne pas répondre trop vite aux sirènes des technologies les plus coûteuses. Beaucoup de société possèdent déjà des données et des ressources qu’elles ignorent. Et ne pas négliger le facteur humain. 

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