fermeture
Business

Nicolas De Clercq : Hope for the best, prepare for the worst

25.03.2021
par Fokus Online

fermetureAvec des cinémas, des restaurants et des cafés fermés pour le pire et sans le meilleur, un pan entier de nos entreprises risque de sombrer. Et seuls les opérateurs pratiquant un strict contrôle des coûts et des finances, tant pendant la fermeture que lors de la relance, s’en sortiront.

Garder à l’esprit

Tout le monde s’accorde à dire qu’il y aura un avant et un après-Covid, et je suis évidemment d’accord. Concernant la période de fermeture, il faut bien garder à l’esprit que même si des structures, quelles qu’elles soient, restent fermées, elles représentent quand même des coûts. Notamment pour le loyer, les frais de personnel, les taxes foncières et autres… Ce qui implique que ces entreprises doivent se montrer très saines au niveau du cash-flow lorsqu’elles ont les volets baissés. Avec des charges sous contrôle, en particulier. Ainsi, une structure aura par exemple moins de frais si elle est propriétaire de ses murs et ne doit pas s’acquitter de frais de location.

Diminuer « Point Mort »

Chez Kinepolis, nous accomplissons de toute façon un exercice pour diminuer notre « Point Mort » chaque année : voir comment arriver à augmenter le chiffre d’affaires et/ou réduire les coûts pour compenser une chute de 5 % de la fréquentation. On ne perd pas 5 % de visiteurs chaque année, mais c’est un exercice hypothétique. Avec le but de créer une culture d’amélioration continue, sur toutes les lignes du P&L [pertes et profits, NDLR]. Résultat : ce système a généré une culture d’entreprise songeant en permanence à optimiser le résultat par visiteur. Ce qui nous a fortement aidés lors de cette période de fermeture.

Je ne m’inquiète pas outre mesure pour l’avenir du secteur.

- Nicolas De Clercq, CFO de Kinepolis

Optique de sécurité maximale après la fermeture

Après la fermeture, chacun devra élaborer des plans avant tout dans une optique de sécurité maximale. Afin de protéger totalement les clients, les employés et l’entreprise. Tout en restant, toujours, très prudent sur les dépenses.

D’autant plus que, dans le cas particulier du cinéma, il faut savoir que les multiplexes dépendent également de facteurs externes, comme les films qui sortiront à ce moment-là. Généralement, 20 % des films conditionnent 80 % des visiteurs. Et les distributeurs et producteurs de blockbusters vont continuer à travailler avec les salles, j’en suis persuadé. Parce qu’il faut savoir que 50 % du chiffre d’affaires d’un film vient de la salle. Bref, je ne m’inquiète pas outre mesure pour l’avenir du secteur.

« Hope for the best, prepare for the worst. »

En interne, notre mot d’ordre a d’ailleurs toujours été « Hope for the best, prepare for the worst. ». C’est sans doute cette logique qui fait que certains traversent la période actuelle le plus sereinement possible. Et seront plus que jamais prêts, après la fermeture, tous secteurs confondus.

Article par Nicolas De Clercq, CFO de Kinepolis

Article précédent
Article suivant