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Business

Les exportations, vecteur d’emplois !

09.09.2021
par Fokus Online

La Wallonie est décidément un territoire atypique ! Si sa superficie s’avère réduite, voire étriquée, son paysage industriel, lui, regorge de pépites. Des pépites qui, pour grandir et se développer, doivent s’étendre au-delà des frontières. Mais l’internationalisation répond à des règles et compétences précises. Raison fondamentale de l’existence de formations et de coaching en la matière.

Made in Wallonia

Le montant des exportations wallonnes en 2019 s’élevait à près de 50 milliards d’euros. Si on affine par secteur, on observe que ce sont les exportations de matériaux de construction (+55,4 %) et de matériel de transport (+47,7 %) qui affichent les progressions les plus spectaculaires ces dernières années, ainsi que, dans une moindre mesure, les exportations des instruments d’optique et de précision (+13,2 %), des produits agroalimentaires (+12,8 %) et des matières plastiques (+9,6 %). Mais c’est le secteur de la chimie et des sciences de la vie qui demeure le véritable moteur de ce record. Les exportations des produits pharmaceutiques représentent ainsi un tiers du total du business international Made in Wallonia.

L’internationalisation des entreprises wallonnes

« Alors, bien entendu, la crise du Covid a quelque peu ralenti l’internationalisation des entreprises wallonnes », précise Nicolas Ravenel, Coordinateur du programme « Explort » centré sur les apprentissages du business international, un des services de l’Awex, l’Agence Wallonne à l’Exportation. « Après, il est inéluctable que les choses reprendront sur la courbe entamée en 2019. C’est une devise que nous nous répétons souvent : “La Wallonie a besoin d’international comme l’humain a besoin d’eau”. L’AWEX a notamment la volonté de sensibiliser les jeunes sur l’importance des échanges commerciaux internationaux et sur l’enjeu que représente le commerce extérieur pour la Région wallonne. »

« Après, rendre les entreprises plus performantes à l’exportation, c’est aussi mettre à leur disposition des collaborateurs compétents, formés aux techniques du commerce international. Raison pour laquelle est né un programme de formations et de stages en commerce international valorisant en termes d’emploi, et directement en adéquation avec les exigences du marché. Les stages sont réalisés pour le compte d’entreprises wallonnes qui bénéficient dès lors d’une aide concrète pour aborder des marchés étrangers et se développer à l’international. Les compétences acquises et les expériences de terrain constituent pour les jeunes un atout indéniable dans leur carrière professionnelle ». L’internationalisation fonctionne donc sur la très saine logique vertueuse du « win-win ». »

Dans le secteur du business international au sens large, les possibilités de carrière sont nombreuses.

— Nicolas Ravenel Coordinateur du programme « Explort »

Un dispositif destiné

Si ce type de programme de formation et de coaching propose des stages de fin d’études aux étudiants dans les domaines économiques ou commerciaux pour qu’ils puissent mettre en pratique leurs acquis théoriques, il existe également un dispositif destiné aux chercheurs d’emploi, peu importe leur profil académique. Il faut, de base, disposer d’un bagage linguistique, idéalement fait de l’anglais, indispensable dans ce business, et éventuellement de la langue véhiculaire du pays avec lequel on veut travailler. Pour le reste, la formation donnera à tous la boîte à outils du junior export manager prêt à tenter l’aventure. « Dans le secteur du business international au sens large, les possibilités de carrière sont nombreuses, car les professions du genre sont considérées comme des jobs en pénurie, renchérit Nicolas Ravenel.

C’est dire qu’il y a de l’avenir. Enfin, que ce soit pour un étudiant ou une personne plus âgée, il faut aussi savoir qu’une formation à l’internationalisation permet d’acquérir d’autres atouts essentiels, comme une solide confiance en soi et un sens développé de la prise d’initiative. Puisque la personne, souvent seule sur le terrain, sera amenée à trouver des solutions face à des situations inattendues. Souvent, je croise des gens qui me disent : “Je ne pensais jamais arriver à un job international tel que j’en ai un aujourd’hui.” Ceci illustre bien la richesse de ce type d’emplois. »

Les possibilités

Et les possibilités sont nombreuses, dans une Wallonie toujours très ouverte vers l’étranger. « Souvent, même », poursuit Nicolas Ravenel, « je trouve que les Wallons ne sont pas assez chauvins ! Régulièrement, je croise des gens tentés par l’international, qui regardent vers des multinationales étrangères en oubliant qu’il y a, tout près de chez eux, des sociétés qui ne demandent qu’à s’étendre au-delà de la Wallonie. Il faut absolument montrer à tous la richesse du tissu économique wallon ! »

Nicolas Ravenel
Coordinateur du programme « Explort »

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