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Entreprendre

La franchise: une autre façon d’entreprendre

30.03.2020
par Fokus-online.be

Vous avez envie d’entreprendre mais vous n’avez pas trouvé le concept qui répond à vos ambitions ou, pour une raison ou une autre, vous redoutez la création d’une entreprise en partant de zéro. Et si vous optiez pour une franchise?

La franchise est une collaboration entre deux partenaires indépendants selon laquelle le premier, appelé franchiseur, met à disposition de l’autre, le franchisé, le droit d’exploiter un concept déjà testé et validé avec succès. Dans le cadre de cette alliance de long terme, le franchiseur a le devoir de fournir trois éléments au franchisé: sa notoriété, son savoir-faire et une assistance permanente.

« Le gros avantage pour l’entrepreneur est que le concept jouit d’un nom et d’une image de marque reconnus, explique Carine Janssens, Corporate Relations Manager à la Fédération belge de la Franchise. Ceci permet au franchisé d’ouvrir un commerce qui a déjà une réputation toute faite. Un commerce indépendant demande des années pour atteindre ce niveau de notoriété, alors que la franchise apporte cette dimension dès le départ. Tout ceci étant assorti d’une aide continue, fournie avant et pendant toute la durée du contrat. »

Un accompagnement continu

Le principe fondamental de la franchise repose sur la transmission d’un savoir-faire du franchiseur au franchisé. Dès lors, tout nouveau franchisé reçoit systématiquement une formation initiale destinée à le rendre totalement apte à piloter son commerce selon le mode de fonctionnement et les méthodes éprouvées par le franchiseur. « Un stage d’entreprise de longueur variable selon le secteur d’activité est prévu, note C. Janssens. Il peut durer deux à trois semaines comme deux à trois mois. Il permet au franchiseur de déterminer si le candidat franchisé est apte ou non à dupliquer son concept et à gérer correctement son entreprise. C’est à lui que revient la décision finale d’accorder ou non le contrat. Un bon franchiseur sélectionne avec soin ses collaborateurs. »

Une gestion indépendante

La franchise ne doit pas être confondue avec une filiale. Si la filiale est la propriété entière de la maison mère, un point de vente exploité en franchise appartient au franchisé. La grande différence réside dans le fait que la direction de la filiale est assurée par un travailleur de la maison mère tandis que, dans le cadre d’une franchise, elle relève d’un entrepreneur indépendant. « Le franchisé est un chef d’entreprise à part entière. S’il bénéficie de la part du franchiseur de nombreux outils pour prospérer, il est responsable de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices. C’est à lui seul que revient la gestion de tous les aspects liés à son activité: gestion courante de l’entreprise, management du personnel, gestion de la relation client, etc. »

S’il jouit d’une certaine liberté, cette dernière est néanmoins encadrée par une série de règles, directives et procédures définies par le franchiseur à travers un contrat.  « Tous les aspects de l’exploitation d’une franchise sont formalisés dans le manuel opératoire et l’indépendance du franchisé est, dès lors, fortement limitée sur ce plan. »

Droit d’entrée et royalties

Le lancement d’un projet en franchise requiert souvent des ressources financières supérieures à celles d’une entreprise classique. La notoriété de l’enseigne, le savoir-faire et l’accompagnement du franchiseur ont un coût. Outre les frais habituels liés à l’étude de marché préalable, au local et à l’aménagement du local, au stock de départ, etc., la franchise est assortie d’un droit d’entrée. « Le montant est déterminé par le franchiseur. Il varie beaucoup selon le secteur d’activité. » Une indemnité de franchise, appelée royalties, est aussi d’application. « Il peut s’agir d’un pourcentage prélevé sur le chiffre d’affaires du franchisé, ou bien d’un montant mensuel fixe. » Enfin une redevance publicitaire peut également être demandée, fixe ou selon le chiffre d’affaire du franchisé.

Néanmoins, puisque la franchise réitère un concept pertinent qui a déjà prouvé son succès, le projet rassure les organismes bancaires, susceptibles, dès lors, d’accorder un crédit plus facilement.

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