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IT

Vers des « data centers » plus durables pour un avenir plus assuré !

16.06.2022
par Fokus Online

Un « data center » tourné vers plus de durabilité permettra aux sociétés qui y ont recours de disposer d’un solide avantage concurrentiel. Comment arriver à ces objectifs de durabilité et que mesurer pour ce faire ? L’éclairage d’un expert…

Si le terme de « durabilité » est parfois évoqué à toutes les sauces, encore faut-il surtout mesurer les choses d’abord afin de pouvoir les améliorer ensuite. Voilà pourquoi la société « Schneider Electric » a par exemple émis une série de propositions.

Concrètement, elle propose d’examiner 23 paramètres dans le cadre de la « durabilité environnementale ». Ces 23 critères peuvent être regroupés sous cinq catégories différentes. Xavier Biot, Vice-Président « Secure Power » chez Schneider Electric, nous en dit plus: « L’élément le plus évident est l’énergie dont doit disposer le Data Center pour fonctionner. Viennent ensuite les émissions de gaz à effet de serre. Là, il s’agira par exemple d’éviter les gaz à effet de serre fluorés, utilisés généralement dans les équipements de distribution moyenne tension, pour leur préférer des alternatives moins nocives pour l’environnement. »

« En troisième position: l’eau, utilisée notamment dans le cadre du refroidissement. Pour vous donner une idée: un « data center » de taille significative consomme 1,4 millions de litres d’eau par jour. C’est dire s’il importe d’optimiser la consommation d’eau. La quatrième chose à mesurer concerne les déchets. Ceux-ci présentent en effet d’importantes quantités à trois étapes: la construction du « data center », son utilisation, et sa fin de vie. Là, il importera d’adopter, par exemple, un design permettant de recycler un maximum de choses. Enfin, dernière catégorie: la biodiversité, à travers l’utilisation de la terre en général. Car le « data center » exercera bien entendu un impact sur l’environnement en fonction du terrain que l’on choisira pour le bâtir. »

Aujourd’hui, une société qui ne s’inscrirait dans aucune démarche vers davantage de durabilité souffrirait immédiatement d’un manque de reconnaissance.

Cette proposition en cinq points aboutira donc à sensibiliser les investisseurs, constructeurs et opérateurs de « data centers » et permettra de comparer la durabilité de leurs installations afin de conduire à de multiples optimisations.

Après, il importera également de sensibiliser les utilisateurs, c’est-à-dire potentiellement tout le monde ! « Avant, on imprimait trop et on jetait des masses de papier, ce qui n’était bien entendu pas très durable », confirme notre interlocuteur. « Maintenant, la digitalisation est passée par là. On imprime nettement moins, ce qui est un fameux pas en avant. Mais l’autre facette de la médaille de la numérisation est que l’on stocke un nombre incroyable de données, parfois inutiles d’ailleurs, ce qui pousse à la construction de nouveaux « data centers »

Il poursuit: « Les opérateurs de « data centers » sont eux-mêmes demandeurs d’outils de mesure de leur durabilité. Car ils savent que cette dernière va, non seulement diminuer leurs coûts de fonctionnement, mais surtout, qu’une société qui ne s’inscrirait aujourd’hui dans aucune démarche vers davantage de durabilité souffrirait immédiatement d’un manque de reconnaissance. En d’autres termes, la durabilité est devenue un avantage concurrentiel. Ni plus ni moins ! »

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