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Le cloud devient hybride

Des géants comme Amazon, Microsoft et Google ont fait du « cloud » une réalité omniprésente. Une trop forte dépendance à l’égard de ces protagonistes peut toutefois avoir des répercussions négatives. Christophe Crous, Head of Cloud and Security chez Proximus, et Frank De Reymaeker, Head of Enterprise Networking, Datacenter et Cloud chez Cisco Belux, nous expliquent la situation des entreprises qui tentent de trouver un nouvel équilibre en matière de cloud.

Combinaison des deux mondes

Le cloud hybride, ce mot magique. Pour combiner le meilleur de deux mondes. « Le cloud hybride implique de ne pas se reposer sur une seule solution », explique C. Crous. « De nombreuses entreprises envisagent aujourd’hui une solution hybride, où elles conserveraient une partie de leurs applications et de leurs données en local, dans leur propre datacenter, et placeraient le reste dans le cloud public, auprès de prestataires comme Microsoft ou Google. Nous avions adopté le cloud public il y a quelques années, et nous y revenons en partie. Un dosage plus équilibré a émergé, et nous qualifions ce mélange de cloud hybride. »

Mais pourquoi les entreprises agiraient-elles de la sorte ? Des services comme Microsoft Azure sont sans doute beaucoup plus faciles à utiliser qu’un serveur interne ? Pour C. Crous et F. De Reymaeker, plusieurs raisons à cela. « Le prix constitue sans conteste un critère », déclare C. Crous. « Les utilisateurs partaient auparavant du principe que le cloud public était forcément moins cher, mais cela ne paraît pas toujours être le cas. Certaines applications sont aussi difficiles à exploiter sur un serveur public, lorsqu’elles ont été développées en interne. Des cadres législatifs stipulent en outre que des données doivent rester en Belgique ou en Europe, alors que les grandes entreprises de cloud ne l’entendent pas forcément de la sorte. »

Bon mélange entre public et privé

De nombreuses sociétés ont assisté à une prolifération de services commençant à expérimenter le cloud rappelle F. De Reymaeker.  « Ce n’est que plus tard qu’elles en ont mesuré le coût. Chacun a simplement créé un environnement qui n’était pas toujours optimisé. Cette situation entraînait parfois la formation d’écosystèmes en cloud à la fois onéreux et chaotiques. Les entreprises prennent désormais du recul et réfléchissent à leur stratégie cloud computing pour l’avenir. Elles doivent trouver le bon dosage entre clouds public et privé. »

« La simplicité fait la complexité », convient C. Crous. « Comme n’importe quel collaborateur peut commencer à travailler sur le cloud public en disposant d’une carte de crédit, la complexité s’en trouve donc amplifiée. La simplicité du cloud est comparable à un boomerang qui revient désormais au nez de beaucoup d’entreprises. »

Sécurité

Sans oublier le facteur sécurité. « Les personnes considèrent bien souvent que tout ce qui se trouve dans le cloud public est sécurisé « , déclare C. Crous. « Ce n’est pas obligatoirement le cas. Et pourtant, la cyber sécurité est un élément fondamental. Votre politique de sécurité doit inclure le cloud. Ce serait aberrant que seul votre propre datacenter bénéficie de votre politique de sécurité, mais pas le cloud public. Votre approche de la sécurité doit être globale. »

Nous devons veiller à ce que les entreprises soient indépendantes et agiles par rapport au cloud. 

Pas inutile

Mais, pour autant, le cloud public reste utile. La transition vers un cloud hybride dépend de la bonne combinaison entre le public et le privé. « Personne aujourd’hui ne songe à exploiter en local un logiciel comme Salesforce  », fait valoir C. Crous. « Des dispositifs comme les serveurs de messagerie deviennent aussi de plus en plus publics. Autant dire que les applications très dynamiques ont tout intérêt à être placées dans le cloud public. Je pense par exemple aux campagnes de marketing à court terme que vous souhaitez peaufiner. En revanche, les applications fixes et prédictibles, qui représentent sans doute un élément clé de votre activité, ne sont pas toujours mieux loties dans le cloud public. »

Besoin de flexibilité, d’élasticité et d’automatisation

Pour concrétiser ces environnements hybrides, les datacenters privés doivent eux aussi opérer avec autant de fluidité que leurs homologues publics. « Les entreprises ont besoin de la flexibilité, l’extensibilité et l’automatisation qu’elles sont habituées à obtenir dans le cloud public pour réagir au mieux à l’évolution du marché », explique F. De Reymaeker. « Dans leur environnement hybride, le datacenter interne doit donc être en mesure de s’adapter plus vite et en souplesse aux nouvelles applications et à leur évolution. Les changements au niveau de l’infrastructure, tels que l’hyper convergence et le Software Defined Datacenter permettent d’y parvenir. »

La sensibilité des données est aussi un facteur important. « Vous devez examiner quelles données se trouvent dans quelle application », explique C. Crous. « Le fait qu’il s’agisse de données de patients, de données de cartes de crédit ou de données classées sensibles au regard du RGPD, par exemple, peut avoir un impact sur le choix entre le public et le privé. »

Ne dépendez pas d’un seul parti

Votre entreprise souhaite peut-être rester flexible et ne pas dépendre d’une seule entité. « Nous devons veiller à ce que les entreprises soient indépendantes et agiles par rapport au cloud », déclare F. De Reymaeker. « Elles sont invitées à exploiter au mieux leur cloud privé et public, sans se cantonner à l’un des deux environnements en particulier. Le client doit garder le contrôle et décider lui-même de ce qu’il souhaite faire de l’information. »

Tout cela, d’ailleurs, n’est pas seulement une question de technique IT, mais un procès clé pour les entreprises d’aujourd’hui. « En fin de compte, un environnement de cloud hybride prend en charge vos applications professionnelles avec souplesse et efficacité », conclut F. De Reymaeker. « Et c’est important, car les applications IT sont en passe de devenir le point de contact majeur d’une entreprise. Par exemple, une application bancaire mobile est aujourd’hui le principal point d’interaction entre une banque et ses clients. Une expérience utilisateur optimale est donc capitale et influe directement sur la satisfaction des clients. »

Pour plus d’informations, visitez www.proximus.be/fr/cloud

22.09.2021
par Fokus Online

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Proximus, premier opérateur de télécommunications de Belgique, est également un fournisseur de services cloud, datacenter et réseaux. Cisco Systems est une entreprise technologique américaine créée en 1984. Spécialisée dans les équipements de réseau, elle est aujourd’hui le leader mondial du marché des réseaux Internet. Proximus et Cisco accompagnent ensemble les entreprises vers un Cloud Operating Model, en vue d’y mettre au point une plateforme homogène qui prend en charge au mieux les applications dans le cloud privé et public. Dans un environnement cloud complexe, Proximus et Cisco veillent à ce que leurs clients disposent d’une vision end-to-end des applications et des utilisateurs, sans créer de silos. Les deux sociétés contribuent ainsi à une utilisation optimale pour l’utilisateur.

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