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La nouvelle révolution industrielle ne peut plus attendre !

16.06.2022
par Fokus Online

Pour la plupart des secteurs économiques, lheure est à la digitalisation. Mais il en est un qui, plus que les autres, doit se remettre en question : celui de lindustrie. En Belgique comme en France, cette tranche de l’économie est en retard et doit, coûte que coûte, investir dans de nouveaux processus digitaux. Un véritable challenge ! 

L’obsolescence des outils de production et les nombreux problèmes qui en découlent, la quatrième révolution industrielle, la réduction des budgets attribués à la maintenance, … on ne compte plus aujourd’hui les défis auxquels l’industrie doit faire face. Et malheureusement, force est de constater que le secteur est en retard sur ses obligations de modernisation. “Actuellement, nous avons face à nous un serpent qui se mord la queue”, explique Charles Costa, administrateur de B2C Engineering. “On débloque de moins en moins de budget alors que les nouveaux défis se renforcent de jour en jour”. Et avec le temps, selon l’expert, c’est la concurrence de notre pays sur la scène européenne qui est en jeu. Il faut agir et tout de suite. L’industrie doit franchir le pas du “tout connecté”, de la cybersécurité et de l’IA. “Connecter l’ensemble du système permettra en effet de faire remonter toutes les données et de réaliser leur analyse minutieuse”. À la clé : une efficacité démultipliée, l’amélioration des points faibles et un boost incomparable de la compétitivité. 

Pourtant, partir d’une page blanche peut souvent faire peur lorsque l’on se lance dans ce type d’implémentation. Heureusement, de nombreuses sociétés-conseils offrent leurs services dans tout ce processus de transformation. Et ce, tout en respectant les contraintes et les besoins de chaque organisation. Elles mettent en place de nouveaux modes de fonctionnement pouvant répondre aux attentes d’aujourd’hui et aux défis de demain. “À l’heure actuelle, quatre domaines de compétence nécessitent une attention particulière si l’on veut faire la différence : l’automatisation et l’informatique industrielle, la robotique, le M.E.S. (Manufacturing Execution System) et la mise en place de solutions en cybersécurité industrielle.”, évoque Charles Costa. 

Actuellement, nous avons face à nous un serpent qui se mord la queue.

Si l’automation était bien entendu déjà au centre de l’industrie 3.0, elle devient cruciale dans l’industrie 4.0. Sans surprise, elle doit encore être renforcée. “C’est la première pierre sur laquelle tous les nouveaux modes de fonctionnement vont se reposer”, explique l’expert. L’amélioration de l’ensemble du M.E.S. va ainsi permettre de redéfinir les procédés garantissant la qualité, la traçabilité de même que la compétitivité de l’entreprise. On analysera notamment le fonctionnement des machines, les causes de leur arrêt ou encore la raison de certaines défaillances techniques. “Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les données en évitant l’erreur humaine. Cela fera gagner énormément en productivité !”. D’autre part, l’installation d’îlots robotisés va instaurer une toute nouvelle dynamique au sein de la chaîne de production. L’utilisation de bras robotiques va en effet permettre la répétition d’une tâche basique avec une précision sans précédent. Ce qu’un être humain n’aurait jamais pu réaliser sans se blesser ou sans endommager les produits concernés.

“L’implémentation de telles lignes robotisées permet aux opérateurs de se concentrer sur des tâches plus qualitatives”. Enfin, il ne faudrait pas laisser la cybersécurité de côté. “C’est l’un des points les plus cruciaux. Et souvent les directions rechignent à même réaliser un audit de leur situation à ce niveau”. Si les entreprises hésitent autant, c’est pour une bonne raison : le prix important de telles mesures. “En soi, les services proposés correspondent aux prix du marché, mais la tâche est tellement imposante qu’elle fait généralement l’objet d’un plan d’action étalé sur plusieurs années”. Et pour cause, on parle souvent de plus de 30 ans de vide du point de vue de la cybersécurité. Mais sans cela, qui sait à quelles conséquences catastrophiques devra faire face le secteur industriel. “Aujourd’hui, c’est bien simple, il n’est plus question de savoir si vous allez faire l’objet d’une attaque. Le tout est de savoir quand cela va arriver”, assure Charles Costa. “Et croyez-moi ! Les coûts d’une usine à l’arrêt dépassent largement les investissements réalisés en termes de cybersécurité”. Il vaut mieux prévenir que guérir. Chers industriels, vous savez ce qu’il vous reste à faire. 

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