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Finance

Une solution phare pour la transition sociale et environnementale

15.12.2022
par Fokus Online

L’investissement à impact social prend de plus en plus d’ampleur dans le domaine des actifs financiers. Une manière de contribuer à résoudre les défis sociaux et environnementaux. De nombreux investisseurs ne s’y trompent pas et savent bien que plus ils seront à investir, plus la valeur générée sera positive. Mais pour ceux qui aimeraient se lancer dans l’investissement à impact, comment peut-on s’assurer de contribuer à un monde meilleur ?

Tous les investisseurs à impact peuvent jouer un rôle clé dans la mobilisation de ces ressources indispensables. Ils valorisent d’ailleurs chacun le changement sur le long terme. Ce n’est pas du luxe dans un monde blessé par la crise climatique et les inégalités dues à la crise énergétique. » explique Roberta Bosurgi, Chief Executive Officer chez EVPA. L’investissement à impact doit en effet être au centre des préoccupations de tous ceux qui œuvrent pour un changement de système. « C’est ce type d’investissement qui financera des solutions pour la pauvreté, la crise climatique ou encore pour le manque d’accès aux soins de santé. »

Même s’il peut sembler un peu illusoire de penser que des investisseurs singuliers peuvent faire la différence, leur contribution est au contraire aussi importante que celle d’autres acteurs qui ont un poids plus important en termes d’actifs. Ils engagent des sommes peut-être moins importantes, mais ils n’hésitent pas à prendre des risques et à investir dans des zones où les taux de rendement du marché ne sont pas toujours possibles. De ce fait, ce sont eux qui financent les idées innovantes qui solutionnent les problèmes sociétaux urgents. Mais il ne faut pas pour autant sous-estimer l’importance des grands acteurs pour augmenter la force de frappe de ces solutions innovantes.

Le marché global a récemment dépassé mille milliards de dollars et connaît une évolution très positive en Europe. Cependant, les actifs à impact ne représentent encore que 4 % des capitaux privés. Il faudra, selon l’EVPA, bien plus pour combler le déficit de financement de 2 500 milliards de dollars nécessaires à l’accomplissement des objectifs de développement durable de l’ONU.

« Rappelons que nous devons atteindre ces objectifs à l’horizon 2030. C’est pour cette raison que chaque euro compte et que tous les types d’investisseurs doivent se tourner vers l’impact. Chacun a un rôle à jouer, qu’il s’agisse du marché public, philanthropique, privé ou de détail. Une coopération plus étroite entre les grands acteurs de la finance, les fonds de dotation, et les entreprises qui veulent s’inscrire dans une démarche d’impact est toutefois nécessaire pour surmonter le fossé qui peut les séparer. Car ils ne parlent pas toujours le même langage. » ajoute Roberta Bosurgi. « Le tout est d’arriver à comprendre comment ces différentes sources de capitaux peuvent être combinées, se compléter et être maximisées. Notre défi est d’assurer que tous ces financements puissent avoir un impact sociétal réel en répondant à différents besoins ! Les gouvernements ont également un rôle à jouer en introduisant des politiques et réglementations qui permettront cette transition vers l’impact. »

C’est ce type d’investissement qui financera des solutions pour la pauvreté, la crise climatique ou encore pour le manque d’accès aux soins de santé.

L’Union européenne a d’ailleurs adopté un Plan d’action pour l’économie sociale et les instruments financiers qui facilitent les partenariats public-privé, et Roberta Borsugi estime qu’il y a de plus en plus de «success-stories», à l’image de celle de ‘‘SILab’’ en Ukraine. « C’est une organisation pionnière dans son genre. Son but est de soutenir les entrepreneurs sociaux et l’impact investing dans sa région. Avec son accélérateur de start-ups, l’organisation a ainsi pu aider pas moins de 23 entreprises sociales à se lancer et à prospérer, et ce dans un contexte de guerre. »

« Ce qui doit guider la décision et le parcours d’investissement, c’est la possibilité de mesurer l’impact réel des capitaux investis. Le porteur de projet doit ainsi montrer comment l’investissement va générer un changement positif pour la planète et/ou la société, et comment le projet soutenu va pouvoir remédier aux causes profondes d’un problème. » complète Mme Bosurgi. En effet, « si on ne mesure pas son impact sérieusement, il y a un risque que l’investissement n’ait pas l’impact escompté, et dans le pire des cas, de tomber dans le greenwashing. » Il existe, heureusement, comme à l’EVPA, de nombreux projets et formations pour développer les connaissances sur les investissements à impact, établir des normes et fournir un cadre aux investisseurs désireux de mieux gérer et mesurer leur impact. Il faut déjà faire ce pas.

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