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Finance

Où placer son argent en 2023 ?

15.12.2022
par Bastien Craninx

L’année 2022 se clôturant tout doucement, certains investisseurs souhaiteraient pouvoir se projeter sur le plan financier pour 2023. Si la cryptomonnaie semble offrir autant d’avantages que d’inconvénients, qu’en est-il des autres actifs ? Focus sur différentes caractéristiques de six placements, tous très différents.

L’immobilier

C’est bien connu, le Belge a une brique dans le ventre. Mais l’investissement immobilier sera-t-il toujours rentable en 2023 ? Force est de constater que pour la fin de cette année et le début de l’année prochaine, ce type d’investissement reste soumis à la vigilance. Alors que les projets de rénovation apportent toujours une rentabilité aléatoire, les nouvelles constructions sont plombées par la hausse des prix des matériaux. La faute à la crise du Covid suivie de la crise énergétique. Les bâtiments disponibles sont chers et les taux d’intérêt remontent, ce qui assure un rendement
assez mitigé pour l’instant. Mais pas de panique, car le marché de l’immobilier, réputé très stable en Belgique, va petit à petit reprendre du poil de la bête.

Les ETF (ou exchange-trade fund)

Dans le domaine de l’investissement, la diversification des actifs est souvent la clé. Et les ETF répondent parfaitement à cette règle, puisqu’ils rassemblent des centaines, voire des milliers d’actions ou d’obligations. Avec un seul ETF, on investit donc en même temps dans des milliers d’entreprises. De plus, ils sont constitués pour suivre un indice de marché, d’où leur nom de trackers. À l’heure actuelle, ils ont le vent en poupe pour de multiples raisons.

Ce sont des investissements diversifiés, sur le long terme, et d’une simplicité déconcertante. Il n’est par exemple pas nécessaire d’analyser les actions de manières individuelles. Et pour couronner le tout, ce type d’investissements procure une rentabilité très intéressante vu l’absence de coût de gestion active et les économies d’échelles substantielles. Vous investissez donc à faible coût.

Les matières premières

« Les matières premières constituent la meilleure classe d’actifs à détenir lors d’une phase de fin de cycle économique où la demande reste supérieure à l’offre », c’est ce que déclarait récemment la banque d’investissement Goldman Sachs. Ce qui a encouragé les investisseurs à acheter des matières premières, le risque d’une récession en dehors de l’Europe étant relativement faible dans les douze prochains mois. Même si d’autres grandes banques de Wall Street se sont montrées plus prudentes quant à l’avenir des matières premières, ces dernières semblent tout de même intéressantes pour les investisseurs à long terme. Le pétrole brut, par exemple, a récemment affiché des performances mensuelles effroyables en huit ans alors que les métaux et les autres produits pétroliers sont également assez bas.

Les actions et les obligations

Pour 2022-2023, les actions et obligations restent des actifs d’investissement intelligents. Les actions, cotées en bourse, conservent une grande rentabilité tout en étant diversifiées. On parle d’un rendement compris entre 6% et 10%. Elles restent cependant assez risquées et doivent toujours être soumises à une analyse préalable assez poussée pour éviter les pertes de capitaux. Il est préférable d’opter pour un placement à long terme (environ 10 ans) en vue d’une bonne rentabilité. Quant aux obligations, elles sont plus sûres mais n’offrent en moyenne qu’une rentabilité inférieure à 5%. Ces deux types d’actifs ne sont pas limités à un type d’investisseurs en particulier. Il est cependant recommandé qu’ils ne soient pas les seuls dans votre portefeuille d’investissement afin de limiter les risques.

Les fonds de placement

Pour les investisseurs souhaitant s’assurer une véritable sécurité en profitant de rendements moyens, il existe toujours la solution des fonds communs de placement (FCP). Grâce à ce type de fonds, des investissements diversifiés peuvent être effectués en une seule et même opération. À l’inverse des actions et des obligations qui demandent un oeil attentif concernant les fluctuations régulières, les FCP sont gérés par des professionnels qui mettent en commun l’argent de plusieurs investisseurs. Ils investissent dans divers actifs. Ces fonds peuvent être soit sécurisés, spécifiques à un type d’actifs, ou spéculatifs. Aujourd’hui, les fonds communs de placement apparaissent donc comme une solution de moindre mal face à un avenir financier incertain. À noter cependant que les FCP entraînent des frais souvent importants.

Le placement participatif

Grâce au crowdfunding et au crowdlending, une entreprise peut dorénavant faire appel à des particuliers pour financer ses projets. L’investisseur peut alors bénéficier d’un rendement en actions, de mensualités avec intérêt, ou simplement de récompenses matérielles. Limitées dans le temps (6 mois maximum en général), ces campagnes de financement apportent certains avantages non négligeables moyennant quelques frais et une inscription à une plateforme agréée : une diversification du portefeuille, un lien direct avec l’économie réelle et même des rendements allant jusqu’à 5% nets d’intérêts (dans le cas du crowdlending). Encore faut-il mesurer les risques et bien choisir ses projets. Par exemple, un crowdfunding en actions n’implique aucun délai déterminé en termes de retour sur investissement alors qu’un crowdlending fixera toujours un taux d’intérêt et une date d’échéance de remboursement.

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