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Finance

L’entreprenariat, antidote contre l’inflation?

15.12.2022
par Valeriane Munoz Moles

Il y a 2 façons de voir l’économie : le verre à moitié vide ou à moitié plein. Cette dernière option pouvant paraître « absurde ou folle » en cette période ! Et pourtant, selon les experts, elle constitue un tremplin pour penser, et même panser le marasme économique actuel.

Depuis que le grand méchant coronavirus s’est fait l’hôte redouté et redoutable de notre monde, les « cataclysmes » semblent s’enchaîner : faillites, chômage, licenciements de masse, inflation économique, crise énergétique…etc. L’hémorragie ne fait pas mine de s’arrêter et certain.e.s n’hésitent pas à faire un parallèle avec « un état de guerre », voire l’éventualité d’un futur apocalyptique.

Au-delà de la symbolique culturelle viennent se greffer de profonds questionnements. Comment répondre aux défis sociaux, économiques et écologiques auxquels nous sommes confronté.e.s ? Ne sont-ils pas tous liés entre eux ?

À ces questionnements, on pourrait répondre par la formule de Camus, « L’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même ». Si revoir sa pratique professionnelle et/ou réinventer nos modèles de vie est assurément inscrit au chapitre des prévisions, pour certain.e.s, toucher à la ‘‘plaie’’ se fait avec parfois avec réticences. Autant le Covid que la crise nous rappellent encore et encore certaines évidences : l’urgence est à la re-localisation d’une série de productions au sein de notre pays, à la création de systèmes qui fonctionnent en circuits courts et au soutien des acteurs vitaux. Pourquoi ces remèdes que nous commençons à bien connaître ne sont-ils mis en pratique que par quelques-uns ?

Même si la « conscience collective » penche en faveur d’une transfusion immédiate de fonds financiers pour la collectivité, il se pourrait qu’une transfusion de créativité, avec une certaine forme de résilience, pourrait être la formule gagnante pour se tire de ce mauvais pas avec audace. « La crise peut être une opportunité pour se remettre en cause et offrir un sens différent à sa carrière professionnelle. », affirme Philippe Barras, Président de la Chambre de commerce et d’industrie wallonne. Comme l’ont démontré Cyril Dion et Mélanie Laurent, les réponses aux problèmes soulevés ont une portée locale, mais aussi nationale ou internationale. Ces pistes ne n’offrent-elles pas un tremplin pour entreprendre ?

Le crowdfunding est un mode de financement plus adapté au marché du commerce B to C .

— Thibaut Claes, W.IN.G by Digital Wallonia

D’autant que les aides à l’entreprenariat sont nombreuses en Belgique. « Il existe un multitude de soutiens financiers rassemblées sur le site 1890. Il y a la possibilité de bénéficier de fonds privés et/ou publics. Le prêt auprès de certaines banques. Il y a également le business angel qui reste une option avec une prise de risque minimale. Il est parfois difficile de s’y retrouver, car les possibilités sont nombreuses.» explique Philippe Barras.

Bien que la panoplie des aides financières à la création soit abondante, le flou artistique demeure pour le citoyen lambda. Mais heureusement, le doute sera bientôt levé. « La fusion SRIW-Sowalfin-Sogepa – sous le nom de NEWCO – va offrir une meilleure lisibilité des ressources en matière de financement et d’accompagnement pour les entrepreneurs et futurs entrepreneurs en Wallonie », affirme Thibaut Claes, Investment Manager chez W.IN.G by Digital Wallonia.

Outre un large éventail de possibilités de financement pour la création de son entreprise, il existe également des solutions plus individuelles selon le type de services offerts. « Le crowdfunding est un mode de financement plus adapté sur le marché du commerce B to C », explique Thibaut Claes.

Les possibilités s’annoncent donc nombreuses pour faire tomber le masque de la morosité durant cette période très anxiogène qui pourrait cependant être le berceau d’un renouveau tant sur le plan individuel que sociétal.

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