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Finance

Des mesures énergiques face au cataclysme énergétique

15.12.2022
par Valeriane Munoz Moles

En plus du report de paiement des cotisations sociales et d’impôt, du chômage temporaire ‘‘ énergie ’’, du moratoire sur les faillites et des droits d’accise minimum pour le gaz et l’électricité, d’autres pistes existent pour soustraire quelques zéros à la note énergétique des entreprises sur le long terme.

L’explosion des coûts énergétiques est un problème majeur pour les entreprises et a un impact considérable sur l’ensemble de l’économie belge. Bien consciente que la crise énergétique actuelle ne pourra être résolue par des mesures « spontanées » de soustraction à court terme, la FEB a rassemblé de nombreux experts autour de la problématique.

L’enjeu aujourd’hui est d’aborder cette crise énergétique selon une approche globale pour faire un trait d’union efficace entre mesures à court, moyen et long terme. Cette méthodologie visera à baisser le prix de l’énergie, réduire les taxes, adapter les mécanismes de marché au niveau de l’UE et également à diminuer notre empreinte carbone.

« Selon les consommateurs d’énergie, le mécanisme d’offre et de prix sur le marché doit être révisé, ne serait-ce que temporairement, en étroite concertation avec la Commission européenne, afin que les prix de l’électricité reflètent le coût moyen (+ marge) et constituent un signal d’investissement suffisant. Il faut donc rapidement analyser la possibilité et le mécanisme à mettre en place au sein d’un groupe de pays pour passer à la fixation d’un prix de l’électricité sur base du coût réel (avec la marge) des moyens de production électrique », explique Pieter Timmermans, CEO de la FEB.

Notre avenir énergétique se construit aussi selon une perspective à long terme afin de disposer d’une énergie compétitive et durable tout en bénéficiant d’une sécurité d’approvisionnement. « La Belgique doit contribuer au succès de la nouvelle plateforme énergétique de l’UE (initiative REPowerEU) pour réaliser des achats communs volontaires de gaz, de GNL et d’hydrogène en regroupant la demande, en optimisant l’utilisation des infrastructures et en coordonnant les contacts avec les fournisseurs », ajoute Pieter Timmermans.

Selon les consommateurs d’énergie, le mécanisme d’offre et de prix sur le marché doit être révisé, ne serait-ce que temporairement.

— Pieter Timmermans, CEO de la FEB

Tout comme la FEB le défend, entre les lignes, il est essentiel qu’une baisse de la consommation énergétique soit intrinsèque à une gestion intelligente des moyens, et non générée par une diminution de l’activité économique. La crise que nous traversons actuellement peut être salutaire pour faire naître de nouveaux comportements et susciter favorablement l’éco-transition. Un changement de culture qui requiert des investissements financiers dans une période où mettre la main au portefeuille est un geste ‘‘sensible’’.

Bien que la tendance actuelle ne soit pas à ‘‘penser la dépense’’, il existe de nombreuses solutions pour revoir le thermostat à la baisse et changer de baromètre ! Avec son dispositif Easy’Green, le Groupe SOWALFIN propose une combinaison d’actions pour le financement de projets d’efficacité énergétique, de production d’énergie renouvelable, d’adaptation d’installations aux gaz fluorés, d’économie circulaire et d’éco-innovation ! « Outre le financement des mesures durables, nous accompagnons les entreprises sur les thématiques liées à l’énergie, à certaines technologies impactantes comme le froid, à l’économie circulaire et à l’eau.

Dans ce cadre, des conseils, orientations et informations tenant compte de la situation du marché de l’énergie et de l’évolution du contexte réglementaire sont proposés. Les PME sont souvent démunies face à ces questions assez techniques et qui ne font pas partie de leur core business. Plus que jamais elles ont besoin d’être informées et orientées vers les bons interlocuteurs pour répondre à leurs questions et besoins concrets et souvent urgents », expliquent Anne Vereecke, Membre du Comité de direction de Easy’Green et sa collaboratrice Véronique Leonard, Responsable du Pôle Eco-Transition. Les financements se font essentiellement sous forme de prêts subordonnés à des conditions attractives (durée, franchise, taux), jusque 1 million d’Euros par projet (3 millions d’Euros encours).

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