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E-commerce

Paiement électronique: quelle solution choisir?

16.01.2019
par Fokus-online.be

Très apprécié de nos voisins, l’achat en ligne met plus de temps à s’implanter chez nous. En cause? La méfiance des Belges vis-à-vis du paiement électronique. Une disposition qui tend toutefois doucement à s’estomper.

L’achat en ligne est en progression. Les Belges sont non seulement de plus en plus nombreux à s’approvisionner sur Internet. Mais on observe aussi une augmentation du volume d’achat par e‑acheteur. « Le consommateur belge fait de plus en plus confiance à l’e‑commerce et craint moins de dépenser des montants plus importants en ligne », constate Sofie Geeroms, directrice générale de l’association belge des commerçants en ligne, BeCommerce. « Pour la Saint-Nicolas par exemple, le montant d’achat moyen enregistré cette année est de 120 euros alors qu’il était de 86 euros l’an dernier. Le Belge achète principalement sur Internet ce qui relève des médias et du divertissement. Mais aussi du spectacle, comme des places de concert ou de cinéma, par exemple. »

La carte de débit

Le moyen de paiement électronique le plus utilisé en Belgique est la carte de débit, Bancontact étant le plus populaire. « Cette tendance progresse depuis 3 ans alors qu’auparavant, il y a encore 4 ou 5 ans, ce sont les cartes de crédit qui étaient principalement employées », indique Damien Jacob, consultant spécialisé en e‑commerce, fondateur du cabinet-conseil Retis, et chargé de cours au sein de plusieurs universités. « Cette évolution découle du fait qu’en Belgique, on dénombre environ 3 millions de cartes de crédit en circulation contre plus de 10 millions de cartes de débit. Dans un ménage, on compte bien souvent une seule carte de crédit. De plus, certaines catégories de la population. Comme les enfants, les étudiants, les demandeurs d’emploi… ne peuvent en disposer. La possibilité de paiement via la carte de débit augmente le nombre d’e‑acheteurs potentiels. »

Application mobile 

Si l’application mobile Bancontact rencontre un succès grandissant, elle reste encore peu utilisée. « Elle est assez pratique puisqu’elle permet de valider un paiement en scannant simplement un code QR à l’aide de son smartphone », renseigne D. Jacob. « Mais elle nécessite, au préalable, de lier la carte de débit à l’application et d’avoir validé l’action avec un système de web banking. » À l’heure actuelle, les e‑acheteurs belges préfèrent encore utiliser leur carte de crédit ou de débit en introduisant tous les numéros de la carte et en validant ensuite la manipulation via leur banque.

Il est plus sécurisant de payer ses achats en ligne par carte de crédit plutôt qu’à l’aide d’un virement bancaire classique

Des comptes virtuels

Autre phénomène récent: les e‑acheteurs belges se lancent depuis l’an dernier à la découverte de Paypal, un compte virtuel auquel est lié une carte de crédit ou un compte bancaire. « Mais la grande nouveauté à venir est l’Apple Pay, le service de paiement wireless, sans connexion, d’Apple », déclare S. Geeroms. Disponible depuis 2013 aux États-Unis, il arrivera chez nous en 2019. Seulement pour les clients de BNP Paribas Fortis, dans un premier temps. » Les analyses le montrent, si de plus en plus de Belges sont enclins à réaliser leurs achats en ligne, le sentiment d’insécurité face à l’e‑commerce persiste. « Il existe encore beaucoup de réticence psychologique au fait de payer en ligne. Or, les solutions de paiements électroniques sont sûres d’un point de vue technique », assure D. Jacob. À condition, évidemment, d’être un minimum vigilant. Sur Internet comme ailleurs, il appartient au consommateur de prendre un certain nombre de précautions. »

En cas de fraude

Le premier réflexe du consommateur devrait être de vérifier le bien-fondé de la boutique en ligne. « Par l’examen des mentions légales du site, notamment, qui doivent faire apparaître le nom de la société, ses coordonnées, son numéro d’entreprise, de TVA… Il peut s’agir de fausses informations mais c’est rare. Les entreprises frauduleuses ont plutôt tendance à omettre ces renseignements. » Si, malgré tout, l’e‑consommateur est victime d’une arnaque, certains recours sont possibles. « Beaucoup de gens l’ignorent mais il est plus sécurisant de payer ses achats en ligne par carte de crédit plutôt qu’à l’aide d’un virement bancaire classique. En cas de fraude, l’organisme bancaire du détenteur de la carte de crédit est tenu de rembourser les sommes débitées alors que. Sauf dans certains cas, un montant viré sur un compte frauduleux est définitivement perdu. »

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