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Du digital nomad au flex office

06.05.2021
par Célia Berlemont

Plutôt traditionnelles ou, a contrario, carrément avant-gardistes, petites, moyennes et grandes entreprises ont dû faire face à une même réalité. Repenser l’espace de travail. Un an plus tard… Et s’il s’agissait des prémices du bureau de demain ?

Flex desk et télétravail

Au fil des années, l’aménagement en open space et l’avènement des ordinateurs portables au bureau ont contribué à un environnement propice au flex desk. Et au télétravail à temps plein ou partiel. Propulsé par la pandémie, le confinement a-t-il transformé ce que l’on appelait il y a peu « le bureau » ? 

Pour Léon Parez définir l’espace de travail de demain est avant tout une question de nuances, de culture d’entreprise et d’accompagnement. Il est fondateur de Qims ainsi que formateur et coach axé sur le bonheur et l’efficacité. En effet, s’il affirme que l’ouverture au flex office est une notion qui fait son chemin. Il souligne qu’elle évolue au gré des besoins économiques, organisationnels et humains des entreprises. Toutefois, crise sanitaire oblige, cette évolution a la particularité de s’être appliquée à tous, sans exception ou presque. 

Correspondre à des pratiques

« Fondamentalement, réorganiser l’espace de travail doit correspondre à des pratiques, une organisation, des flux et des échanges entre les personnes. Le flex office est une solution qui est uniquement valable pour les entreprises qui ont su adapter leurs modes d’organisation. Dans une entreprise très conventionnelle et hiérarchisée, elle n’offrira peut-être pas de résultats intéressants. Il n’existe pas de solution One size fits all où tout le monde peut rentrer dans un nouveau schéma en se disant que désormais. C’est la norme. »

Dès lors, il estime primordial de rappeler le contexte pandémique ayant entraîné ce bouleversement. « Tous les employés ont dû prendre le pli et une partie significative des personnes n’aspire qu’à une chose. Que tout redevienne comme avant. Mon bureau, ma plante, mes photos, ma machine à café. Et cela va représenter une certaine partie des travailleurs. Mais pas la majorité. » 

Véritable électrochoc

De véritable électrochoc à transition appréciée, la flexibilité imposée par la crise sanitaire n’a pas fait que bouleverser notre quotidien. Elle l’a aussi révolutionné. Pour Hans Abbeloos, le coworking était initialement destiné aux indépendants et digital nomads. Il est spécialiste des espaces de travail et propriétaire de Bar d’Office (le plus grand réseau de coworking belge). Aujourd’hui, il apparaît comme une solution en vogue pour un nombre grandissant d’entreprises qui réduisent graduellement leur portefeuille de mètres carrés. 

Le challenge sera de réinviter les gens à venir au bureau.

- Hans Abbeloos, propriétaire de Bar d’Office

Adieu

Au revoir embouteillages, adieu isolement à domicile, cette alternative hybride répond aux besoins de contacts sociaux tout en proposant un environnement de travail professionnel. Que vous soyez télétravailleurs, commerciaux, jeunes entrepreneurs, consultants, freelances et j’en passe, il y en a pour tous les goûts et aux quatre coins du pays ! 

« De manière générale, le choix géographique de l’espace de travail dépend non seulement des tâches à réaliser, mais aussi du profil de chacun. Si j’ai besoin d’un serveur surpuissant, de trois écrans ou si j’habite à proximité du bureau, la question du travail à distance ne se pose peut-être pas. »

Réinviter à venir au bureau

Dans un monde du travail où la graine de la flexibilité a germé chez beaucoup travailleurs, « le challenge sera de réinviter les gens à venir au bureau » explique Hans Abbeloos. 

« Aujourd’hui, le bureau est encore très axé sur le travail individuel. Pourtant, aller au boulot tous en même temps pour ne rien faire ensemble n’aura plus de sens. Pourquoi va-t-on encore venir au bureau dans le futur proche ? On y viendra pour échanger. Ainsi, je pense que l’utilisation de l’espace est vouée à changer. »

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