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Business

Conseils aux entrepreneurs en herbe

07.08.2019
par Fokus-online.be

La tentation est toujours présente chez le « starter » de lancer son affaire rapidement et sans aide extérieure. Pourtant, bien s’entourer et prendre le temps de tester son projet constitue d’excellents réflexes de survie.

Une certitude: dans l’entrepreneuriat, le risque zéro n’existe pas pour un starter. Qui peut, en effet, être absolument sûr que sa « bonne idée » va séduire le marché et se transformer en un business florissant? Il est toutefois possible de fortement réduire les risques d’échec en adoptant une attitude réaliste et proactive dès le départ. Voici quelques clés.

Comment réussir?

« Beaucoup de starters viennent nous trouver avec cette question: dans quel secteur dois-je me lancer pour réussir? » explique Eléonore Dubois, directrice du développement économique à l’UCM. « Or, ce n’est pas dans ce sens que ça fonctionne. Le projet que vous portez doit être en adéquation avec vous-même, vos compétences et vos acquis », poursuit-elle. Un facteur humain qui ne doit donc jamais être négligé, y compris pour des raisons stratégiques ou financières. « Questionnez-vous vraiment sur vos valeurs et les bénéfices du projet pour votre développement personnel », recommande pour sa part Sandrine Francis, cheffe de projet au Cide-Socran, un centre d’innovation et de développement d’entreprises.

Des partenaires

Un travail introspectif qui vaut aussi pour les éventuels partenaires. En effet, il n’est pas rare que des partenariats débutent en histoire d’amour et finissent en véritable cauchemar, parce que les associés ne s’étaient pas mis d’accord sur la philosophie du projet ou ne comprenaient pas les implications juridiques d’une création de société. « À ce sujet, réaliser un pacte fondateur avec l’aide d’un conseiller juridique peut déjà aider à poser les choses », ajoute cette dernière.

Des financements

De très nombreuses structures d’aides aux entrepreneurs existent, tant en Wallonie qu’à Bruxelles. Et proposent des tarifs préférentiels grâce aux subsides régionaux ou européens. Elles ont une vision très large du sujet et ouvriront parfois les yeux du novice sur des problèmes qu’il ne soupçonne pas, en l’aidant par exemple à décortiquer les formalités administratives du secteur, à choisir sa forme juridique, à protéger son statut social ou encore à trouver les meilleurs financements pour son projet.

Il existe des entrepreneurs polyvalents mais soyez conscients de vos forces et faiblesses.

Chef d’orchestre

Mais bien s’entourer est essentiel au-delà des prémisses à la création d’entreprise. « Un starter, c’est un chef d’orchestre », explique E. Dubois. « C’est une erreur de croire qu’on peut multiplier les casquettes et tout faire soi-même. » Les incontournables? Le comptable, le courtier en assurance et le juriste. Ceux qu’on oublie trop souvent? Les experts en ressources humaines, marketing et communication.

« À notre époque, avec Internet et les nouvelles technologies, trop de gens pensent maîtriser naturellement les outils de communication. Mais c’est un métier à part entière », avertit Sandrine Francis. « Je conseille de rapidement confronter son idée au monde extérieur. C’est-à-dire aux réalités du marché et à sa future clientèle », analyse-t-elle. « C’est parfois une petite claque, parce que le porteur de projet est amoureux de ce dernier et réalise qu’il ne répond pas vraiment aux attentes du public. Mais autant s’en rendre compte avant d’avoir élaboré un plan financier trop complexe ou investi dans un prototype couteux. »

Un système de recommandations

Il faut donc s’armer d’humilité en acceptant de soumettre son idée à la critique. Et éventuellement la faire évoluer en fonction de la demande réelle de sa clientèle. « Il ne faut pas non plus sous-estimer le rôle du réseau », suggère Eléonore Dubois. Rencontrer des acteurs de terrain, par exemple un starter actif dans le secteur visé, permet de sentir les dernières tendances et de recevoir de précieux tuyaux, voire plus. « On fonctionne de plus en plus dans un système de recommandations », confirme cette dernière. S’intéresser aux activités de fédérations comme l’UCM. Ou à celles des chambres de commerce et du Groupe BNI pourrait donc s’avérer utile.

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