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Ségolène Martin (kantify) : Automatiser ses process via l’AI

05.05.2021
par Fokus Online

La meilleure manière d’anticiper l’avenir, c’est de comprendre le passé. Nous avons accueilli, pour ce nouvel épisode d’Ô Summum, la fondatrice de Kantify, Ségolène Martin. Les nouvelles technologies peuvent faire parler les milliers de données que nous produisons chaque jour. C’est la mission qu’elle s’est donnée.

Le but ? En tirer tendances et connaissances, pour des décisions éclairées, data-drivées.

Son CV en quelques lignes :

  • 2005 Diplôme de Science Po Strasbourg en Affaires publiques 
  • Travaille dans les Institutions Européennes avant de passer dans le privé en 2011
  • 2015 : Co-fonde Meetsies, plateforme de diners à partager.
  • 2016 : MBA (master of business administration) 
  • 2016 : Co-fonde Kantify en 2016 avec Nik Subramanian
  • Ambassadrice Belgique pour Women in AI (WAI) 

Le Pich  

Nous sommes une start-up spécialisée en intelligence artificielle, dans le domaine des sciences de la vie et de la santé. Nous développons des softwares, des solutions d’intelligence artificielle dans des domaines qui aident à prévenir certaines maladies et prédire de nouveaux médicaments.

Dépasser les blocages et fonder sa 1ère entreprise (5’33)

« Quand j’ai commencé à bosser sur ce projet-là, j’étais encore dans mon précédent job. Mais le plus je passais de temps sur ce projet-là, le plus j’avais envie de passer du temps là-dessus. Au bout d’un moment, ça semblait vraiment difficile de faire les deux de concerts en m’impliquant à 100%. Le choix de quitter mon job est venu progressivement. Ça m’a fait peur au début. Parce que quitter un job bien payé, avec des opportunités de croissance, une reconnaissance importante, etc. Ce n’est pas n’importe quel choix. Mais j’avais des économies. Ce qui était important. Et j’ai eu la chance de pouvoir faire appel au crédit temps. Une sorte de dispositif qui te permet de prendre une année sabbatique dans ton entreprise. »

Pourquoi l’Intelligence artificielle ? (21’45)

« C’est la capacité d’un programme information à apprendre en fonction de l’expérience des données. Comment est-ce qu’il va pouvoir utiliser les données pour apprendre du passé et réaliser une prédiction pour le futur. Ça peut être évaluer la présence d’un cancer du poumon sur plusieurs scans de poumon. Ou ça peut être prédire ce qu’un consommateur va acheter en fonction du comportement passé d’autres acheteurs par exemple. »

C’est la capacité d’un programme information à apprendre en fonction de l’expérience des données. 

L’Intelligence artificielle en Belgique : État des lieux (40’50)

« Ça se développe, il y a une prise de conscience générale : l’intelligence artificielle n’est pas une mode, c’est une tendance de fond. Il y a de plus en plus d’investisseurs. Mais je pense qu’il pourrait y avoir plus d’aide au niveau du digital en général et au niveau de l’intelligence artificielle en particulier parce que je crois que l’Europe, par rapport aux États-Unis et à l’Asie, ne se situe pas très bien en termes de financements publics. Je crois qu’en Belgique, la situation n’est pas différente : il y aurait besoin d’accélérer sur les financements publics et privés pour s’assurer que la belle dynamique qu’on a en cours se développe encore plus et permette à la Belgique de se positionner sur une technologie non seulement du futur, mais aussi une technologie de l’ici et maintenant. »

 « Il y a des secteurs où ça se développe plus : le retail, les finances, le manufacturing, la santé aussi, les télécoms sont en tête. Mais 1ère remarque au niveau sectoriel, c’est que toutes les entreprises peuvent être concernées par l’intelligence artificielle. Donc si vous êtes une entreprise, une organisation, même publique, et que vous vous dites que l’intelligence artificielle, ce n’est pas pour vous, je vous suggère de vous reposer la question ! Parce que l’intelligence artificielle est en train d’être diffusée dans tous les secteurs, dans tous les types d’organisation dans l’économie. »

L’erreur que font les entreprises (44’40)

« Il y a toute une réflexion à mettre en place avant de se lancer. Quelles sont les données qu’on a ou pas, quel est l’objectif à atteindre en termes de data et de business, parce que ce n’est pas une boîte magique qui va réfléchir et choisir comment tout organiser. Il y a une expertise derrière pour faire tout cela. Beaucoup d’entreprises ont une idée du concept de l’intelligence artificielle, mais ne vont pas forcément savoir comment ça va s’appliquer chez eux. » 

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